Il y aura un avant et un après Grand débat national, de l’avis de Mounir Mahjoubi. Le secrétaire d’État chargé du Numérique, invité de la matinale de Public Sénat, estime que le Grand débat national, dont la phase de participation citoyenne doit s’arrêter le 15 mars, « a changé quelque chose dans la façon de fonctionner de la démocratie française ». Il ajoute qu’il « va falloir que cette façon d’impliquer les Français soit la nouvelle norme de la Ve République, la norme de notre démocratie ».
Mounir Mahjoubi a notamment salué le succès de l’opération, avec un chiffre régulièrement mis en avant par l’exécutif. « On a vu que l’on pouvait faire participer plus d’un million de Français à un débat sur des questions parfois très complexes », souligne-t-il.
La synthèse officielle est attendue pour avril, mais on totalise pour l’heure plus de 330.000 propositions sur la consultation officielle en ligne. Fin février, plus de 243.000 personnes étaient inscrites sur la plateforme, dont 175.000 ont effectivement contribué, selon les garants cités par le Monde. À ces chiffres, il faut également tenir compte des doléances manuscrites en mairie, et des 10.000 réunions organisées depuis la mi-janvier.
« La seule façon d’affronter les 30 années qui viennent »
La Ve République se dirige-t-elle donc vers un grand débat permanent ? Mounir Mahjoubi développe en indiquant qu’il faut « créer une nouvelle relation entre démocratie représentative, démocratie délibérative et pouvoir exécutif », pas seulement par des débats, mais aussi par des « façons de participer » et « des façons de voter ». « Je suis convaincu que c’est la seule façon d’affronter les 30 années qui viennent », conclut-il.
Cette semaine, le grand débat va entamer sa phase d’atterrissage. Il sera encore rythmé jusqu’à la fin du mois par des conférences thématiques et régionales, et des « propositions techniques » commenceront à être arrêtées en Conseil des ministres.