Le nouveau groupe des députés socialistes, rebaptisé "Nouvelle gauche", entend "renouveler les idéaux et l'histoire de la gauche réformiste" et être "une force libre" qui se positionnera "texte par texte", selon sa déclaration de constitution publiée mardi.
Les 31 "députés socialistes, écologistes, citoyens, progressistes et divers gauche, élus le 18 juin 2017 pour la XVe législature, se constituent en groupe Nouvelle Gauche à l’Assemblée nationale", indique la lettre transmise aux services de l'Assemblée.
"Résolument tournés vers les grands défis du 21e siècle, nous voulons renouveler les idéaux et l’histoire de la gauche réformiste qui a irrigué la République et construit son armature, le modèle social, l'Etat de droit, les libertés publiques, la laïcité, l’égalité entre les femmes et les hommes, le progrès écologique", écrivent ces députés, pour qui les "grandes avancées sociales" ont résulté "de l'action ou de la mobilisation de la gauche".
Défendant "les progrès accomplis" lors de la précédente législature, les signataires, 19 hommes et 12 femmes, se disent toutefois "lucides sur les causes profondes de la défaite de la gauche".
Ils estiment que l'expression par les électeurs d'un "rejet des oppositions stériles" n'efface pas la distinction droite-gauche, mais "appelle à une refondation des idées, des pratiques, des comportements, des partis".
"Le groupe Nouvelle gauche agira en ce sens. Nous souhaitons la réussite du quinquennat parce que c'est l'intérêt supérieur de la France", poursuit la déclaration, tout en assurant que les députés seront "une force libre et indépendante qui saura exprimer fortement ses différences et ses alternatives, texte par texte, loi par loi".
Et ce, "chaque fois que la majorité parlementaire voudra décider un recul des droits sociaux et de notre modèle social, une évolution libérale de la marche du pays, une pratique centralisée et autoritaire du pouvoir", poursuit le groupe, se disant aussi attaché à "reconstruire une alternative, c'est à dire une capacité à assumer demain la responsabilité de l'Etat".