Chaque édifice porte en lui son histoire. Aujourd’hui, l’émotion est mondiale après la perte de la toiture inestimable, pluricentenaire, de la cathédrale Notre-Dame de Paris, de sa flèche du XIXe siècle, ou encore de la croisée du transept. Monument très apprécié des Français – il est l'un des sites les plus visités lors des Journées du patrimoine – le Sénat a lui aussi connu un drame analogue il y a 160 ans. « L’hémicycle s’enflamme ». Le drame aurait pu être plus dévastateur encore, si les circonstances avaient été différentes et si les pompiers n’étaient pas arrivés aussi vite. « On est unanime pour reconnaître que c'est à la promptitude et à l'abondance des secours ainsi qu'à la bonne direction des travaux qu'on doit d'avoir pu sauver les autres dépendances », relate le quotidien Le Journal des débâts.
Nous sommes dans la nuit du 27 au 28 octobre 1859. Peu après une heure du matin, le cri « au feu » retentit rue de Tournon et rue de Vaugirard. Un incendie s’est déclaré dans les combles à proximité de la salle des séances du palais du Luxembourg. Rapidement, les flammes se propagent à la toiture, les étincelles menaçant les autres ailes du palais du Luxembourg, dont celle de la prestigieuse bibliothèque et celle des archives.
La salle des séances après l'incendie du Sénat en 1859
Gravure en noir et blanc de Charles-Valentin Gaildrau (15,5cm x 22,5cm). Archives du Sénat.
La réactivité des forces de sécurité est relatée par la presse de l’époque. La garde de Paris ainsi que plusieurs régiments de sapeurs-pompiers ont vite convergé sur les lieux du sinistre. Avec le renfort du « grand zèle » des habitants et étudiants résidant dans le quartier (raconte Le Moniteur universel, le journal officiel de l’Empire), plusieurs pompes tentent de venir à bout des flammes, avec des lances à eau alimentées par le bassin du jardin et les réservoirs de la cuisine.
La coupole s’effondre et traverse le plancher de l’hémicycle
Malgré la mobilisation, la coupole surmontant l’hémicycle ne peut être sauvée, un trou béant s’ouvre dans la toiture. Trois heures après le départ du feu, le treuil du lustre tombe et traverse le plancher. Au petit matin, vers six heures, l’incendie est maîtrisé. Plusieurs hauts responsables étaient présents sur les lieux : le ministre de la Guerre ou encore le préfet de police. Quatre personnes ont été blessées dans la conduite des opérations : deux pompiers et deux employés du palais, ensevelis sous des débris.
La toiture de la salle des débats du Sénat après l'incendie de 1859
Auteur inconnu / archives du Sénat
Les dégâts architecturaux sont assez lourds, comme en témoignent les gravures et les photographies de l’époque. L’enceinte législative avait été aménagée 20 ans auparavant seulement. Quant aux œuvres, beaucoup sont des miraculées. Les statues sont faiblement endommagées, les peintures et la plupart des décorations et des boiseries ont été épargnées. Et une grande partie du mobilier avait été mise à l’abris au début de la catastrophe.
Selon le commissaire de police en place à l’époque, la cause « paraît être tout à fait accidentelle ». L'incendie aurait pu être alimenté par une cheminée.
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