Avant la commission mixte paritaire sur le budget, les oppositions formulent leurs réserves sur le texte issu du Sénat. Sur le plateau de Parlement Hebdo, l'écologiste Guillaume Gontard dénonce un budget « totalement austéritaire », le député RN, Gaëtan Dussausaye, évoque un « budget de punition sociale ». Néanmoins, le fond des critiques et la position à adopter en cas de recours au 49-3 divergent.
Le « loup » Le Pen et les « lièvres » de la présidentielle
Par Public Sénat
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Placée en tête des intentions de vote au premier tour de la présidentielle, Marine Le Pen "déroule" sa campagne "sans presque personne pour la contrer", relèvent mardi plusieurs commentateurs de presse.
"Évidemment, si elle a de grandes oreilles, c’est pour mieux entendre. Si elle a de grands yeux, c’est pour mieux voir. Et si elle a de grandes dents… À force de ripoliner son projet, sa pensée, son discours, Marine Le Pen fait de plus en plus songer au loup travesti de la fable", s'émeut Michel Guilloux dans l'éditorial de L'Humanité.
A l'instar du quotidien communiste, plusieurs journaux de mardi reviennent sur la campagne relativement tranquille menée par la candidate du Front national, qui a peaufiné lundi sa stature présidentielle en rencontrant pour la première fois un chef d'Etat étranger, le Libanais Michel Aoun.
Et pourtant, "pendant la campagne, les affaires continuent", rappelle Dominique Albertini dans Libération. Alors que la présidente du FN était à Beyrouth, une nouvelle perquisition a eu lieu au siège du parti à Nanterre dans le cadre de l'affaire des soupçons d'emplois fictifs d'assistants au Parlement européen.
"D'une certaine manière, ces affaires banalisent le FN dans l'espace politique ; même si cette forme de banalisation n'est certainement pas celle qu'il souhaitait...", commente Patrice Chabanet dans Le Journal de la Haute-Marne, remarquant au passage que "jusqu'à présent ce type d'événements pénalise surtout les autres candidats".
- Gimmick -
Si l'on en croit les intentions de vote, Marine Le Pen profite en effet des difficultés de ses adversaires, au premier rang desquels François Fillon, pour s'arrimer solidement en tête des sondages à deux mois du premier tour.
Les électeurs "ne croient plus aux joutes des partis traditionnels et se disent que l’avenir de leur pays est ailleurs. Pour certains, cet ailleurs s’appelle Le Pen", analyse l'universitaire Christian Lequesne dans Ouest France.
Marine Le Pen "déroule sa campagne, sans presque personne pour la contrer", note Cécile Cornudet dans sa chronique politique des Echos. "Tout juste brandit-on comme un gimmick le +risque Le Pen+ lorsqu’il s’agit de réveiller son camp."
"Dans cette course présidentielle indécise, les concurrents de Marine Le Pen jouent actuellement le rôle de +lièvres+ s’épuisant à discréditer leurs rivaux directs sans se soucier de l’aisance du train de leur principale adversaire", explique Dominique Garraud dans La Charente libre.
Résultat : "le contexte n’a rarement été aussi favorable, et là où jamais Le Pen père n’en a rêvé, la fille commence à y croire", estime Alain Dusart de L'Est républicain.