Le maire de Pointe-à-Pitre, menacé de révocation, démissionne

Le maire de Pointe-à-Pitre, menacé de révocation, démissionne

Le maire de Pointe-à-Pitre, Jacques Bangou, suspecté de mauvaise gestion de sa commune, a démissionné samedi, a indiqué le site...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le maire de Pointe-à-Pitre, Jacques Bangou, suspecté de mauvaise gestion de sa commune, a démissionné samedi, a indiqué le site outremers 360, lettre de l'édile à l'appui, où il dénonce le retour à des "pratiques autoritaires" de l'Etat.

Une note adressée cette semaine aux ministres de l'Intérieur et des Outre-Mer, signée du préfet de Guadeloupe, recommandait "de poursuivre la procédure aboutissant au décret de révocation" de Jacques Bangou.

Une procédure à son encontre a été enclenchée le 13 mai en raison d'un déficit de 78 millions d’euros de la municipalité, relevé par la Chambre régionale des comptes (CRC). De telles procédures de révocation sont rarissimes.

M. Bangou va rester conseiller municipal, indique-t-il.

Dans une lettre aux habitants et au personnel municipal, il annonce avoir envoyé au préfet sa démission de maire pour "tenter de préserver (la) ville des coups incessants qui lui sont portés".

Celui qui est également président du PPDG (Parti progressiste et démocratique guadeloupéen) affirme être "confronté à une volonté, établie, de l'écarter à des fins politiques". "Ma démission veut dénoncer fermement le retour de l'Etat à des pratiques autoritaires que nous avons bien connues avant la décentralisation", ajoute-t-il.

M. Bangou entend par sa démission "dépasser les tensions avec l'Etat, et créer les conditions d'un travail partenarial devant déboucher enfin sur la vérité des comptes".

En Guadeloupe, la CRC épingle régulièrement les communes et les organismes publics pour leur mauvaise gestion de l'argent public. Près de deux-tiers des communes sont situées dans la zone d'alerte du réseau d'alerte des finances locales, selon un document révélé par le quotidien FA Guadeloupe en mai.

La procédure de révocation s’appuie sur le code général des collectivités territoriales: le maire et les adjoints peuvent être soit suspendus par un arrêté ministériel motivé, pour une durée qui ne peut excéder un mois, soit révoqués par décret pris en Conseil des ministres.

Dans la même thématique

Ticket-restaurant
8min

Politique

Budget : ces mesures d’aides qui passent à la trappe avec le vote de la censure

Le vote de la motion de censure n’a pas seulement fait tomber le gouvernement Barnier. Il empêche l’adoption de nombreux dispositifs, notamment toutes les mesures d’aides. Les agriculteurs et la Nouvelle Calédonie en font les frais, comme l’indexation de l’impôt sur le revenu. Il faudra attendre un nouveau budget, en début d’année, pour y remédier.

Le

Beaucaire: Jordan Bardella inaugurates Julien Sanchez s office
6min

Politique

« Il resserre les boulons » : le Parlement européen refuse de payer comme assistant parlementaire le directeur de cabinet de Jordan Bardella

Dans le contexte du procès des assistants parlementaires du FN, Jordan Bardella se voit refuser la reconduction de François Paradol, son directeur de cabinet, comme assistant parlementaire local. « Le Parlement européen est devenu plus regardant sur les activités du RN », indique Olivier Costa, spécialiste de l’Union européenne.

Le

Le maire de Pointe-à-Pitre, menacé de révocation, démissionne
3min

Politique

« Nous n’aspirons pas à figurer dans un gouvernement dont le Premier ministre serait de gauche », assure Mathieu Darnaud

Invité de la matinale de Public Sénat, Mathieu Darnaud, président du groupe Les Républicains au Sénat, a répété ce jeudi que son parti ne participerait pas à « un gouvernement dont le Premier ministre serait de gauche et porterait le programme du Nouveau Front populaire ». Le responsable pointe « l’irresponsabilité » des forces politiques qui ont voté la censure.

Le

Le maire de Pointe-à-Pitre, menacé de révocation, démissionne
3min

Politique

Revalorisation du barème de l’impôt : « On peut imaginer plusieurs scenarii », selon Claude Raynal

Après avoir été présenté en conseil des ministres ce mercredi 11 décembre, le projet de loi spéciale sera examiné à l’Assemblée nationale à partir du 16 décembre et au Sénat en milieu de semaine prochaine. Cet après-midi, les ministres démissionnaires de l’Economie et du budget ont été entendus à ce sujet par les sénateurs. « La Constitution prévoit des formules pour enjamber la fin d’année », s’est réjoui le président de la commission des Finances du Palais du Luxembourg à la sortie de l’audition.

Le