Le maire LR de Ouistreham condamné à un an avec sursis

Le maire LR de Ouistreham condamné à un an avec sursis

Le maire LR de Ouistreham Romain Bail a été condamné jeudi en correctionnelle à Caen à un an de prison avec sursis et 5.000 euros...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le maire LR de Ouistreham Romain Bail a été condamné jeudi en correctionnelle à Caen à un an de prison avec sursis et 5.000 euros d'amende, pour faux et usage de faux.

Cette peine est conforme aux réquisitions du parquet qui, lors de l'audience le 15 février, avait dénoncé des faits "gravement répréhensibles".

Le maire, âgé de 33 ans, n'était pas présent au tribunal jeudi. Interrogé par l'AFP, son avocat n'a pas souhaité faire de commentaire.

Arrivé à la tête de cette ville portuaire de 10.000 habitants en 2014, Romain Bail se voit reprocher d'avoir écrit un faux mail dans lequel l'association britannique Normandy Memorial Trust (NMT) annonçait à la mairie son intention de soutenir financièrement un projet de centre sur les relations franco-britanniques.

Ce mail mensonger a été présenté lors d'un conseil municipal le 4 septembre 2017 qui a évoqué ce projet de 15 millions d'euros. NMT devait apporter 2,8 millions d'euros soit 18% du budget, ce qui aurait nettement allégé le poids du centre franco-britannique sur les finances de la commune.

Parallèlement à cette procédure en correctionnelle, le juge des référés du tribunal administratif de Caen saisi par le préfet du Calvados a suspendu mercredi l'exécution du marché de maîtrise d'œuvre signé par le maire de Ouistreham avec l'agence Phileas pour la construction de ce centre, a-t-on appris jeudi auprès du greffe.

"Différentes irrégularités" ont "affecté le processus de sélection des candidats et du lauréat du concours" ayant abouti à ce marché, explique le juge des référés Xavier Mondésert dans sa décision.

"Je suis victime d'une machination qui me dépasse. Mon nom a été sali", avait déclaré à la barre Romain Bail lors de l'audience en correctionnelle le 15 février. "Il y a des gens qui n'ont pas admis le verdict des urnes et sont prêts à tout pour me nuire", avait ajouté le maire LR qui a succédé en 2014 à un maire socialiste qui a régné trente ans sur la ville.

L'enquête a établi qu'un faux mail avait été fabriqué le dimanche 27 août depuis un ordinateur qui se trouvait au domicile de M. Bail puis parachevé sur le réseau de la mairie en fin de journée.

Lorsque les gendarmes se sont présentés à son domicile, M. Bail a affirmé que l'ordinateur recherché, d'où a été préparé le faux mail, avait été vendu, avant que les enquêteurs ne le retrouvent dans la chambre du couple.

Dans la même thématique

Salle des fetes de Crepol, ou le jeune Thomas a ete tue, 27 novembre 2023
5min

Politique

Drame de Crépol : pourquoi RN et Reconquête ont des stratégies différentes ?

La mort du jeune Thomas, poignardé lors d’une fête de village à Crépol dans la Drôme a permis aux deux partis d’extrême droite d’envoyer des signaux différents à leur électorat. Comme lors de la dernière campagne présidentielle, Le RN a conforté son image de parti de gouvernement. Quant à Reconquête, le parti d’Éric Zemmour tente d’imposer sa grille de lecture d’un déclin civilisationnelle.

Le

PARIS: EXCUSIF, Philippe Folliot President de l’Alliance centriste apporte son soutient a NKM
7min

Politique

Le sénateur Philippe Folliot candidat aux européennes : « Je défends le bon sens paysan ! »

Le sénateur centriste du Tarn, Philippe Folliot, annonce lancer pour les européennes sa liste « Ruralités, l’avenir dans le bon sens ». Défendant « une Europe qui nous protège plutôt qu’une Europe qui nous contraint », il propose une liste qui « porte une vision positive de l’Europe, mais sous un prisme des territoires et des ruralités ».

Le

Paris: Gerard Larcher elu President du Senat
7min

Politique

Projet de loi immigration : Éric Ciotti au chevet d’une droite sénatoriale de plus en plus agacée par les critiques des députés LR

Le président des LR, Éric Ciotti, était au Sénat mardi matin pour appeler les parlementaires de son parti à « l’unité ». Les critiques des députés LR sur le projet de loi immigration adopté mi-novembre par la majorité sénatoriale de droite et du centre ont nourri un vif agacement au Palais du Luxembourg. Au point que certains hésiteraient même à rompre leur rattachement au parti.

Le