Politique
Deux semaines après la mobilisation du 18 septembre, l’intersyndicale tente de mobiliser pour une nouvelle journée de contestation contre les orientations budgétaires. Néanmoins, le nombre de participants devrait être en recul.
Le
Temps de lecture :
3 min
Publié le
Mis à jour le
« Les délais du Grand Paris Express ne sont pas réalistes », a affirmé Elisabeth Borne, la ministre des Transports, mardi durant un débat au Sénat sur les transports franciliens. Certaines lignes du futur métro parisien, prévues dans le dossier de candidature de Paris aux JO, ne seront donc pas prêtes d’ici à 2024.
Construire « 200 kilomètres de voies, souvent souterraines, dans le sol francilien » et 68 nouvelles gares « c’est particulièrement difficile », a expliqué la ministre. « Le schéma global du projet est conservé mais le gouvernement présentera prochainement un calendrier plus réaliste ».
« Dans notre dossier de candidature, nous avons mis en avant les programmes de transports engagés », a rappelé Tony Estanguet, président du comité d’organisation des JO Paris 2024. « Si certaines lignes ne sont pas livrées, cela va nous poser de grosses difficultés, et je pense notamment à la ligne 17, qui couvrira le territoire du Bourget, noyau stratégique de cet événement. »
En effet, la ligne 17, traversant la Seine-Saint-Denis, doit desservir le village des médias, le centre international de presse, et permettre l’accès aux épreuves de volley-ball, waterpolo et badminton. Selon le « Journal du Grand Paris », la ligne 17 serait reportée de 2024 à 2026. Selon le journal Le Parisien, les lignes 16 (Saint-Denis-Le Bourget) et 18 (Orly-Plateau de Saclay) devraient également connaître des retards.
Les sénateurs craignent que le gouvernement privilégie le projet de Roissy Charles de Gaulle Express, en vue des Jeux Olympiques, face à la ligne 17, qui profiterait aux habitants du territoire de la Seine-Saint-Denis. Le Roissy Charles de Gaulle Express, est une liaison directe entre l’aéroport et Paris, à destination des touristes étrangers, et qui sera mise en service début 2024. « Il faut cesser d'opposer les transports du quotidien et le CDG Express », a répondu Elisabeth Borne, face aux sénateurs inquiets.
La Cour des comptes publie ce mercredi un rapport qui souligne les dérives du financement de ce métro automatique et s’inquiète de l’échéance des Jeux olympiques. Les dépenses du projet sont estimées à 38,5 milliards d’euros alors que l’objectif initial était de 25,5 milliards d’euros. A ce rythme, la dette de la Société du Grand Paris qui pilote le projet ne sera remboursée qu’en 2084...
Edouard Philippe doit annoncer des décisions sur le Grand Paris Express ce mois-ci et Emmanuel Macron clôturera les discussions sur la gouvernance du Grand Paris début février.
L'intégrale du 1er octobre 2025