Le ministre Didier Guillaume, présent à une corrida, « regrette » d’avoir pu « choquer »
Didier Guillaume, l'un des deux ministres dont la présence mercredi à une corrida à Bayonne a déclenché une fronde sur les...

Le ministre Didier Guillaume, présent à une corrida, « regrette » d’avoir pu « choquer »

Didier Guillaume, l'un des deux ministres dont la présence mercredi à une corrida à Bayonne a déclenché une fronde sur les...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Didier Guillaume, l'un des deux ministres dont la présence mercredi à une corrida à Bayonne a déclenché une fronde sur les réseaux sociaux, "regrette" d'avoir pu "choquer" des militants du bien-être animal opposés à la tauromachie, dont une poignée a manifesté devant son ministère lundi.

"Je regrette que ça ait pu choquer un certain nombre de citoyens qui sont contre ces pratiques", a déclaré le ministre de l'Agriculture, qui intervenait sur France Info.

Sa présence à une corrida avec sa collègue chargée de la Cohésion des territoires, Jacqueline Gourault, avait été révélée par une photo du quotidien Sud-Ouest, déclenchant une petite avalanche de critiques d'élus écologistes notamment.

"Ce qui a été terrible sur les réseaux sociaux, cela a été la récupération politique et politicienne faite par d'autres. Mais je le comprends et je suis désolé si j'ai pu choquer", a répété M. Guillaume lundi.

L'eurodéputé Yannick Jadot avait notamment déploré dans un message sur Twitter que "le ministre en charge du bien-être animal assiste à une corrida". Le spectacle, au cours duquel le matador Daniel Luque, considéré comme l'un des plus grands de sa génération, a reçu un triomphe après avoir dominé six taureaux, a par ailleurs été qualifié de "massacre" par le porte-parole du parti écologiste Julien Bayou.

Lundi, M. Guillaume a souhaité qu'on ne résume pas "la maltraitance animale ou la lutte pour le bien-être animal à une photo dans un spectacle".

"Je suis le premier ministre de l'Agriculture à avoir une collaboratrice, une conseillère au cabinet, en charge du bien-être animal, je suis le premier ministre de l'Agriculture qui a pérennisé le Conseil de surveillance des abattoirs", a-t-il expliqué.

"Je ne voudrais pas (...) qu'on passe de côté tout le travail qui est fait, les mesures qui seront prises à la rentrée, qui n'ont jamais été prises sur la lutte pour le bien-être animal", a-t-il ajouté.

Malgré ces déclarations apaisantes, une quarantaine de militants anti-corrida ont manifesté dans l'après-midi devant le ministère de l'Agriculture pour demander la démission de M. Guillaume, accusé de "prendre du plaisir à voir des taureaux se faire torturer".

"Ce gouvernement est en décalage profond avec les animaux, aussi bien sur le broyage des poussins, les poules en cage ou le gazage des cochons dans le domaine de l'élevage que sur la corrida" a déclaré à l'AFP "Amandine", porte-parole de Paris Animaux zoopolis, l'association organisatrice du rassemblement, proche des mouvements végans et anti-élevage.

"La corrida relève d'une +exception à la loi+ tolérée dans certaines villes dites de tradition locale ininterrompue comme Dax, Bayonne, Mont-de-Marsan, Arles, Alès ou Béziers, mais elle est illégale à Paris, Marseille, Bordeaux et Toulouse" a-t-elle ajouté.

"Il faut pour les animaux un ministère indépendant de tout conflit d'intérêt, comme c'est déjà le cas en Belgique, indépendant des chasseurs, des éleveurs et des intérêts économiques" a-t-elle estimé.

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01229633_000009
1min

Politique

Info Public Sénat. Bataille audiovisuel public/médias Bolloré : une délégation de sénateurs LR reçue à Radio France le 30 septembre

Alors que le ton se durcit entre les dirigeants de l’audiovisuel public et la chaîne CNews de Vincent Bolloré, qualifiée « d’extrême droite » par Delphine Ernotte, une délégation de sénateurs LR sera reçue par la patronne de Radio France Sibyle Veil le 30 septembre. Le 1er octobre, le président de l’Arcom, Martin Ajdari sera, lui, auditionné par la commission de la culture et de la communication de la chambre haute.

Le

Paris: Politiques manifestation mouvement Bloquons Tout
4min

Politique

Grève du 18 septembre : « Bruno Retailleau a besoin de la violence, des poubelles qui brûlent, pour affirmer son rôle de sauveur », soutient Jean-Luc Mélenchon

Alors que les syndicats appellent à la mobilisation ce jeudi, le leader de La France Insoumise prévient déjà qu’« il y aura des prolongements syndicaux comme il y aura des prolongements politiques » à cette journée, qui « se présente d’ores et déjà comme un immense événement », selon Jean-Luc Mélenchon.

Le

Le ministre Didier Guillaume, présent à une corrida, « regrette » d’avoir pu « choquer »
3min

Politique

Mobilisation sociale : « Notre objectif, c’est de mettre la pression sur Sébastien Lecornu, mais aussi sur Emmanuel Macron », lance Manon Aubry (LFI)

Les syndicats appellent à la grève ce jeudi 18 septembre en réaction aux mesures budgétaires présentées par le précédent gouvernement l’été dernier. D’après le ministère de l’Intérieur, entre 600.000 et 900.000 manifestants sont attendus partout en France. Manon Aubry, eurodéputée LFI, espère que la mobilisation sera « encore plus importante » que celle du mouvement « Bloquons tout », le 10 septembre.

Le