La formule avait été employée par Emmanuel Macron à la mi-mai, avant la formation de la première équipe d’Édouard Philippe. À l’issue du premier conseil des ministres du gouvernement Philippe 2, le porte-parole Christophe Castaner a cité les commentaires d’Emmanuel Macron sur le nouvel exécutif, des propos qui sonnent comme un air de déjà-vu. « Le président a précisé que ce gouvernement avait vocation à durer longtemps. »
Emmanuel Macron « a d’ailleurs dit que cette fierté, ce bonheur, qu’il pouvait avoir à ce moment-là, nous rendrait tous plus collectivement plus exigeants encore », a poursuivi le porte-parole.
« Résister à la tentation de déstabilisation des exécutifs »
Toujours selon Christophe Castarner, le président de la République a souligné que le départ des trois ministres issus du MoDem était « leur choix », et a rappelé la règle édictée par Édouard Philippe selon laquelle un ministre mis en examen doit démissionner. Christophe Castaner a évoqué les « limites » de cette décision :
« Elle a pour conséquence, au fond, de donner l’impression qu’il y aurait une forme de culpabilité. Or, nous savons tous que pour les personnes qui ont fait le choix de quitter le gouvernement, il n’en est rien. [...] Il y a dans cette règle quelque chose de violent et d’injuste [...]
Il nous faut, et je vous y invite collectivement à résister à la tentation de déstabilisation des exécutifs, des institutions – et ça vaut aussi pour toutes institutions – par la mise en cause qui pourrait être une mise en cause automatique. »
Le gouvernement ne s'opposera pas à une éventuelle suppression de l'immunité parlementaire
Interrogé sur les propos du député Thierry Solère (LR), qui plaide pour une suppression de l'immunité parlementaire, Christophe Castaner a indiqué que le gouvernement ne s’y opposerait pas, si les députés et les sénateurs souhaitaient la retirer. « C'est bien que ce débat soit posé », a-t-il ajouté.
Le gouvernement ne "s'opposera pas" à une suppression de l'immunité parlementaire