Sans surprise, la Haute assemblée a adopté une proposition de lois organique des sénateurs PS qui autorise le report des élections provinciales, au plus tard le 30 novembre 2025, afin de permettre la recherche d’un accord. Pressé par le temps, le gouvernement s’est appuyé sur ce texte PS pour tenir les délais. Les présidents du Sénat et de l’Assemblée, Gérard Larcher et de Yaël Braun-Pivet, iront sur l’île du 9 au 14 novembre, pour une mission « de concertation ».
Le nouveau gouvernement « a vocation à durer », affirme l’exécutif
Par Public Sénat
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La formule avait été employée par Emmanuel Macron à la mi-mai, avant la formation de la première équipe d’Édouard Philippe. À l’issue du premier conseil des ministres du gouvernement Philippe 2, le porte-parole Christophe Castaner a cité les commentaires d’Emmanuel Macron sur le nouvel exécutif, des propos qui sonnent comme un air de déjà-vu. « Le président a précisé que ce gouvernement avait vocation à durer longtemps. »
Emmanuel Macron « a d’ailleurs dit que cette fierté, ce bonheur, qu’il pouvait avoir à ce moment-là, nous rendrait tous plus collectivement plus exigeants encore », a poursuivi le porte-parole.
« Résister à la tentation de déstabilisation des exécutifs »
Toujours selon Christophe Castarner, le président de la République a souligné que le départ des trois ministres issus du MoDem était « leur choix », et a rappelé la règle édictée par Édouard Philippe selon laquelle un ministre mis en examen doit démissionner. Christophe Castaner a évoqué les « limites » de cette décision :
« Elle a pour conséquence, au fond, de donner l’impression qu’il y aurait une forme de culpabilité. Or, nous savons tous que pour les personnes qui ont fait le choix de quitter le gouvernement, il n’en est rien. [...] Il y a dans cette règle quelque chose de violent et d’injuste [...]
Il nous faut, et je vous y invite collectivement à résister à la tentation de déstabilisation des exécutifs, des institutions – et ça vaut aussi pour toutes institutions – par la mise en cause qui pourrait être une mise en cause automatique. »
Le gouvernement ne s'opposera pas à une éventuelle suppression de l'immunité parlementaire
Interrogé sur les propos du député Thierry Solère (LR), qui plaide pour une suppression de l'immunité parlementaire, Christophe Castaner a indiqué que le gouvernement ne s’y opposerait pas, si les députés et les sénateurs souhaitaient la retirer. « C'est bien que ce débat soit posé », a-t-il ajouté.