Laurent Pietraszewski, nouveau secrétaire d'État chargé des retraites et ex-responsable des ressources humaines chez Auchan, a touché cette année 71.872 euros d'indemnité de licenciement économique de son ex-employeur, a-t-il confirmé dans un communiqué.
M. Pietraszewski "a répondu à toute obligation de déclaration auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) depuis son élection. Il a complété sa déclaration initiale en octobre 2019 à la suite de son licenciement. Il a alors indiqué avoir perçu 71.872 euros en août 2019 de la part de son ancien employeur", selon ce communiqué.
De nombreux internautes, ainsi que quelques élus d'opposition s'étaient étonnés de ces plus de 71.000 euros touchés parallèlement à son mandat.
Sa déclaration d'intérêts et d'activités, publiée sur le site de la HATVP, indique ce montant.
"Cette somme correspond à une indemnité de licenciement versée en août 2019", faisant suite au licenciement économique de M. Pietraszewski dont le contrat avait été suspendu en "juin 2017, à la suite de son élection en tant que député", précise le secrétaire d'État dans son communiqué, en ajoutant que ce licenciement avait eu lieu dans le cadre d'"une large réorganisation touchant de nombreux salariés".
Le montant de cette indemnité, qui "résulte de la stricte application du Code du Travail et de la convention collective", avait "été calculée au regard de l'ancienne rémunération du secrétaire d'État et de ses 27 ans d'ancienneté", souligne-t-il.
Cette somme a été "indiquée à la HATVP le 6 octobre dernier, en conformité avec les obligations légales", selon le communiqué, et "l'ensemble des revenus dont M. Pietraszewski a bénéficié les 5 ans précédant son élection ont bien été déclarés à la HATVP dans sa déclaration initiale".
Élu en 2017 député LREM du Nord, M. Pietraszewski avait alors rempli comme parlementaire une première déclaration retraçant ses revenus ces cinq dernières années comme "responsable département ressources humaines" jusqu'en juillet 2017. Il a rempli une déclaration rectificative en octobre, précisant cette indemnité consécutive à son licenciement.
Il avait "fait part à la déontologue de l'Assemblée" du fait qu'il avait reçu cette indemnité, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.