Le nouveau Monsieur retraites sur le grill de LR à l’Assemblée
Régimes spéciaux, professions libérales, petites pensions, pénibilité: après un débat au Sénat, Laurent Pietraszewski, le nouveau...

Le nouveau Monsieur retraites sur le grill de LR à l’Assemblée

Régimes spéciaux, professions libérales, petites pensions, pénibilité: après un débat au Sénat, Laurent Pietraszewski, le nouveau...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Régimes spéciaux, professions libérales, petites pensions, pénibilité: après un débat au Sénat, Laurent Pietraszewski, le nouveau Monsieur retraites du gouvernement, a eu à répondre mardi soir à une batterie de questions à l'Assemblée, à l'initiative des députés LR.

"Vous naviguez à vue (...) A quelle date les régimes spéciaux vont-ils s'éteindre? Combien cette mascarade va coûter aux Français?", a attaqué le patron du groupe LR Damien Abad, qui avait demandé ces échanges, jugeant le Parlement "piétiné" jusqu'alors.

"On ne compte plus les reculades. M. Macron parvient à bloquer le pays sans même le réformer", a enchaîné Virginie Duby-Muller (LR), suivie de son collègue Aurélien Pradié qui a appelé le gouvernement à "sortir de l'ambiguïté" sur la future retraite minimale, les pensions de réversion ou encore le principe d'"universalité".

"L'universalité n'est pas l'uniformité", a répondu M. Pietraszewski, devant un hémicycle peu fourni et dans un climat parfois agité.

Plusieurs LR ont aussi demandé pourquoi ne pas "maintenir les régimes autonomes" des professions libérales comme les avocats, et quel sera le sort de leurs réserves financières. "L'intégration sera progressive" et il sera tenu compte des "spécificités", sans que les réserves soient mises au "pot commun", a assuré le secrétaire d'Etat.

Cet ex-député LREM qui a succédé en décembre à Jean-Paul Delevoye a tantôt lu ses fiches, tantôt improvisé, face à des parlementaires qu'il connaissait souvent et qui lui posaient des questions assez ciblées.

Les critiques les plus virulentes sont venues de la gauche, qui a appelé au retrait du projet de réforme "mal ficelé" selon Laurence Dumont (PS), Mathilde Panot (LFI) dénonçant "l'inhumanité" du gouvernement et Jean-Philippe Nilor (groupe communiste) pointant les conséquences "génocidaires" du projet en outre-mer où le chômage est haut et les carrières incomplètes. La réforme sera "plutôt favorable à tous ceux que vous voulez défendre", lui a rétorqué le secrétaire d'Etat.

"C'est une réforme de justice sociale, ce n'est pas une réforme budgétaire", a-t-il répété à maintes reprises, reconnaissant que "le consensus, c'est un défi". "Le gouvernement bouge", a aussi affirmé M. Pietraszewski, au 34e jour du conflit.

Édouard Philippe a proposé mardi de réunir les partenaires sociaux vendredi à Matignon pour discuter d'une conférence de financement, un pas en direction de la CFDT.

"L'heure doit être à l'écoute" des Français, à l'"ajustement" de la réforme, a plaidé Jean-Paul Mattei, député MoDem allié de la majorité.

Dans la même thématique

Le nouveau Monsieur retraites sur le grill de LR à l’Assemblée
4min

Politique

Dès 2026, Stéphane Séjourné veut « introduire des clauses d’achats européens » dans les marchés publics européens

Au moment où, de nouveau, Donald Trump menace d’augmenter les droits de douane de 50% pour les pays de l’Union européenne, Stéphane Séjourné revient sur la stratégie à adopter : renforcement du marché intérieur, Buy European Act, réciprocité, et nouvelles ressources propres… Pour lui, l’Europe doit être le premier marché des Européens.  Il détaille son ambition dans l’émission Ici L’Europe, présentée par Caroline de Camaret.

Le

BRUNO RETAILLEAU LE HAVRE
10min

Politique

Retailleau, Philippe, Attal : en 2027, y aura-t-il « que des cadavres à la fin » ?

Entre Bruno Retailleau, nouvel homme fort de la droite, Edouard Philippe, déjà candidat pour 2027, Gabriel Attal, qui rêve de l’être, Gérald Darmanin et les autres, la division menace le socle commun pour la présidentielle. La machine à perdre est-elle en marche ? A moins que certains rapprochements s’opèrent, à l’approche du scrutin…

Le

Taxi Blockades in Marseille
6min

Politique

Colère des taxis : la réforme du transport sanitaire, une piste d’économies inflammable

Vent debout contre le projet de nouvelle tarification de l’Assurance maladie, les représentants des chauffeurs de taxi sont attendus, samedi, au ministère des Transports pour une réunion avec François Bayrou. Mais l’exécutif a d’ores et déjà indiqué qu’il ne fera pas « machine arrière », soutenant son objectif de baisse des dépenses présenté lors de l’examen budget de la Sécurité sociale. Au Sénat, les élus mettent en balance les impératifs de santé et d'économie.

Le