Le Parlement adopte définitivement la loi de programmation militaire

Le Parlement adopte définitivement la loi de programmation militaire

Le Parlement a adopté définitivement jeudi par un ultime vote du Sénat la loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025, qui prévoit notamment de porter les dépenses de défense à 2% du PIB français conformément à l'engagement d'Emmanuel Macron. « Mission accomplie » s'est écrié le président  LR de la commission des Affaires étrangères et de la Défense Christian Cambon
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Le Parlement a adopté définitivement jeudi par un ultime vote du Sénat la loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025, qui prévoit notamment de porter les dépenses de défense à 2% du PIB français conformément à l'engagement d'Emmanuel Macron.

Les sénateurs ont adopté ce texte par 326 voix pour et 14 contre, tous membres du groupe CRCE (à majorité communiste). La veille il avait été voté à main levée à l'Assemblée par LREM, MoDem, UDI-Agir et PS, mais rejeté par LFI et PCF.

"Mission accomplie", s'est écrié le président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense Christian Cambon (LR). "Au moment où nous votons cette LPM, nous pensons à nos armées et à nos 30.000 soldats qui servent en opérations et qui attendent que la nation leur donne les moyens nécessaires à l'acceptation de leurs missions", a-t-il dit.

"Vous envoyez un message fort à nos armées, que les restrictions sont finies et que le renouveau commence", a déclaré la ministre des Armées Florence Parly.

Mais pour Christine Prunaud (CRCE), il n'était pas nécessaire d'augmenter les crédits consacrés à l'armement nucléaire, "il aurait fallu plutôt les réduire, ce qui aurait été un message international fort". Elle a également regretté la part "toujours plus poussée" du commerce d'armes.

Hélène Conway-Mouret (PS) a jugé que la LPM "devra être confirmée dans les projets de loi de finances successifs". "Nous y serons attentifs", a-t-elle dit.

"Si cette LPM a le mérite d'apporter de la reconnaissance à nos armées, nous demeurerons vigilants afin que cela ne soit pas que communication et effets d'annonce", a prévenu de son côté Jacques Le Nay (UC).

Avec la LPM, le budget de la défense doit bénéficier d'une hausse de 1,7 milliard d'euros par an jusqu'en 2022, avant des "marches" de 3 milliards par an à partir de 2023.

Après 60.000 suppressions d'effectifs dans les armées entre 2005 et 2015, la LPM ambitionne aussi de créer quelque 6.000 postes d'ici 2025, pour porter à cet horizon les effectifs à 275.000.

Elle érige en priorités l'amélioration du quotidien du soldat et la modernisation d'équipements à bout de souffle, au moment où la France est engagée sur des fronts multiples, au Sahel (opération Barkhane), au Levant (Chammal) et dans l'Hexagone (Sentinelle).

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