La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a assuré ce mercredi à la sortie du Conseil des ministres qu’Emmanuel Macron a acté qu’il n’y avait pour le moment pas « de socle plus large que celui qui est en place aujourd’hui » pour gouverner. Mais, après les consultations des responsables de partis mardi, « le président continue à écouter et à tendre la main ».
Le parlement du PS adopte l’accord historique avec LFI
Par Public Sénat avec AFP
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Le Conseil national du PS a adopté à 62 % jeudi soir l’accord avec LFI pour les élections législatives de juin, un changement d’orientation historique, au terme de débats parfois tendus qui ont en partie prolongé la fronde déjà engagée de figures du parti. L’accord a été adopté par 167 voix pour, 101 contre, et 24 absentions. Les débats ont duré quatre heures et ont fait alterner partisans et opposants de l’alliance LFI, EELV et PCF pour les législatives des 12 et 19 juin. « C’est un moment de clarification, ce vote dit à quel espace politique nous appartenons », « à gauche » et pas avec Emmanuel Macron, a conclu le premier secrétaire Olivier Faure depuis le siège d’Ivry-sur-Seine.
Plusieurs dizaines des 303 membres du Conseil national étaient présents, les autres ont participé en visioconférence. « Mitterrand, c’était ça la radicalité, et pourtant nous l’avons fait », s’est exclamé Olivier Faure. « A force de dire que nous sommes un parti de gouvernement, nous pouvons oublier nos propres racines, qui sont en partie dans la radicalité ». Le porte-parole Pierre Jouvet a rapporté la façon dont se sont déroulées les tractations qu’il a menées avec LFI, et a justifié les compromis passés : « Il n’est pas forcément évident pour les derniers rentrants (le PS) de ne pas accepter le cadre proposé » sur les circonscriptions, le programme et la stratégie.
L’accord « nous remet dans la gauche, nous en étions sortis »
La maire de Vaulx-en-Velin Hélène Geoffroy, cheffe du courant minoritaire, s’est insurgée : « L’accord que vous avez négocié demande de nous excuser, de faire repentance, de nier une partie de notre histoire ». Le sénateur du Val-d’Oise Rachid Temal, aussi opposé à l’accord, a tonné à propos de certains candidats dissidents qui ne manqueront pas de se déclarer après le vote : « Il va falloir que Jean-Luc Mélenchon accepte l’insoumission. Soyez candidats si vous le souhaitez, c’est ça l’insoumission ». La députée Christine Pirès-Beaune a confié être « triste ce soir. On n’a pas pu imposer un accord meilleur que celui-là mais elle est où l’alternative ? C’est le cœur serré que je vous dis que je voterai cet accord. »
Une autre sénatrice, Laurence Rossignol, a soutenu l’accord, arguant : « Il nous remet dans la gauche, nous en étions sortis. Nous n’étions plus fréquentables ». Avant de tenter de rassurer : « LFI n’est pas la force centrale de la gauche, elle est temporairement dominante, c’est un moment à passer ».