Le Parti communiste prépare sa « révolution » pour 2018
Le Parti communiste va réfléchir ces prochains mois à sa "révolution" interne pour "donner naissance à un nouveau parti", plus...

Le Parti communiste prépare sa « révolution » pour 2018

Le Parti communiste va réfléchir ces prochains mois à sa "révolution" interne pour "donner naissance à un nouveau parti", plus...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le Parti communiste va réfléchir ces prochains mois à sa "révolution" interne pour "donner naissance à un nouveau parti", plus moderne et participatif, avec peut-être un changement de nom, d'ici à un congrès extraordinaire en 2018.

"Nous allons entamer un chantier de transformation profonde et rapide de notre parti", a annoncé lundi devant la presse Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF après deux jours de réunion du conseil national, l'instance dirigeante du parti.

Il a fixé l'objectif d'un Congrès extraordinaire dès 2018, au lieu de 2019, soit avant l'été, soit à l'automne, en fonction de l'état de la réflexion. Première étape, le parti lancera une consultation de ses militants au moment de ses universités d'été, à Angers du 25 au 27 août.

Puis, après les diverses initiatives qui ponctueront La Fête de l'Humanité (15-17 septembre), le PCF réunira le 14 octobre une "assemblée nationale des animateurs et animatrices de section" pour notamment fixer la date du Congrès refondateur.

Il s'agit, a expliqué M. Laurent, de "conduire notre propre révolution démocratique et de donner naissance à un nouveau parti", qui pourrait d'ailleurs, à cette occasion changer de nom.

Sur le fond, le responsable communiste a insisté sur sa volonté de "redevenir le parti des classes populaires", en recentrant ses activités sur les lieux de travail et les quartiers populaires. Mais aussi, en permettant à des gens issus de milieux populaires d'accéder aux "plus hautes responsabilités" dans le parti.

"Aujourd'hui, une immense majorité des classes populaires ne trouvent pas leur place dans la possibilité d'intervenir durablement dans le champ politique", a estimé M. Laurent, pour qui "il y a un désir d'intervention très important et barré par l'organisation actuelle de la société".

Sur la forme, le Parti communiste veut "changer son identification politique et sa communication nationale pour devenir le parti du commun". M. Laurent a évoqué un "modèle profondément décentralisé, beaucoup plus participatif avec plus de pouvoirs donnés aux militants".

"Il y a beaucoup d'espace politique à réoccuper, il y a énormément de gens qui, très vite, ne vont pas se retrouver dans la nature des projets gouvernementaux", analyse-t-il, rappelant que "le débat s'engage sur le code du travail sans que la majorité des précaires de notre pays n'ait la parole".

"Nous pouvons porter leur voix, autre chose est de leur faire de la place dans la politique", a-t-il prévenu.

Dans la même thématique

Le Parti communiste prépare sa « révolution » pour 2018
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le

SIPA_01204192_000001
6min

Politique

Olivier Faure à la tête du PS : « Ce que va montrer le congrès de Nancy, c’est la faiblesse du parti »

Après sa réélection de justesse à la tête du PS, le plus dur commence pour Olivier Faure. Le premier secrétaire va avoir la lourde tâche d’unir un parti divisé, de conserver ses principaux bastions socialistes aux prochaines municipales ou encore de fixer une stratégie pour une candidature crédible à la prochaine présidentielle. Analyse du politiste Pierre-Nicolas Baudot et de l’historien, Alain Bergougnioux.

Le

The May 1st 2025 demonstration in Dunkirk
9min

Politique

Congrès du PS : « Olivier Faure ne cache pas le fait qu’il se prépare à la possibilité d’une candidature à la présidentielle » affirme Corinne Narassiguin

Après une nuit en forme de psychodrame, Olivier Faure conserve son poste à la tête du PS. « La ligne stratégique d’Olivier Faure est majoritaire », salue la sénatrice PS Corinne Narassiguin, qui reconnaît que le « parti reste coupé en deux ». « Déçu », Patrick Kanner, patron des sénateurs PS, souligne que « la remontada de Nicolas Mayer Rossignol a failli réussir ». Olivier Faure tend la main à l’autre camp, qui doit dire s’il est prêt à rejoindre la direction.

Le