La valeur de deux biens immobiliers détenus par Jean-Marie et Marine Le Pen, déjà sous le coup d'une enquête préliminaire pour "sous-évaluation", est aussi contestée par le fisc et fait l'objet d'une procédure de conciliation.
Le dossier le plus avancé est celui du domaine de Montretout, à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), pour lequel "les propositions de redressement qui ont été faites ont été contestées", a déclaré à l'AFP Frédéric Joachim, l'avocat de Jean-Marie Le Pen, confirmant une information du Monde.
"On est en total désaccord" avec "l'administration fiscale (qui) n'est jamais venue sur place", a commis des "erreurs" dans le calcul des surfaces et n'a pas tenu compte de "l'état désastreux dans lequel se trouve cette maison (...) qui n'est pas vendable en l'état", a-t-il expliqué.
Les Le Pen ont saisi la commission départementale de conciliation fiscale, qui s'est réuni en leur présence le 31 janvier. Une "procédure très classique", a confirmé Marine Le Pen à l'AFP.
Cette instance doit émettre un avis consultatif, attendu après un délai de deux mois, soit fin mars.
"Tout tombera d'ici les élections, c'est le but", a affirmé M. Joachim, dénonçant une "intention de persécuter Jean-Marie Le Pen dans le but de faire perdre quelques points à sa fille dans l'élection présidentielle".
La valeur d'un autre immeuble situé à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) est également sujette à litige, mais "on n'en est pas à ce stade", a assuré l'avocat.
Le patrimoine de Jean-Marie et Marine Le Pen fait l'objet d'une enquête préliminaire du parquet national financier (PNF), saisi en décembre 2015 par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) qui avait pointé "la sous-évaluation manifeste de certains actifs immobiliers détenus en commun" par le père et la fille.
"Madame (Eliane) Houlette, chef du PNF, officine socialiste spécialement chargée de la traque des adversaires politiques, veut faire une enquête sur mon patrimoine. Qu'elle vienne, elle est la bienvenue", a commenté Jean-Marie Le Pen