Le PCF appelle à faire du dossier GE/Alstom « une question nationale »

Le PCF appelle à faire du dossier GE/Alstom « une question nationale »

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a appelé mardi à faire du combat des salariés de GE Hydro/Alstom de Grenoble contre...
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Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a appelé mardi à faire du combat des salariés de GE Hydro/Alstom de Grenoble contre le plan social qui les menace, une "question nationale" sur l'outil industriel "lâché" par le gouvernement.

"Le gouvernement est en train de lâcher votre site mais aussi l'outil industriel. C'est un gâchis (...) Notre rôle est de vous aider à en faire une question nationale", a déclaré M. Laurent aux salariés. "Votre combat est le bon combat et nous continuerons à le mener ici et dans tout le pays", a promis le dirigeant du parti communiste au terme d'une manifestation de 350 personnes.

Outre les salariés grenoblois, des collègues de GE Greed de Villeurbanne (Rhône) et d'Aix-les-Bains (Savoie), des étudiants, retraités, des militants communistes, écologistes, de la France insoumise ou du NPA participaient au cortège.

M. Laurent a dénoncé à nouveau un "scandale d'État" et demandé la "vérité" sur les "clauses cachées" des accord passés avec General Electric et Siemens. "Alstom a été dépecé une fois par GE, une fois par Siemens, avec la complicité du gouvernement", a-t-il déploré.

M. Laurent a qualifié la promesse de création nette de 1.000 emplois en France par GE d'"engagement de papier" et les assurances du ministre de l’Économie Bruno Le Maire de "paroles": "il n'y a pas d'actes ! Au lieu de monter les garanties, il fait le contraire puisque l’État se retire".

M. Le Maire a confirmé que le gouvernement n'utiliserait pas son option d'achat - qui expire ce mardi - des actions que Bouygues lui avait prêtées au capital d'Alstom au moment du mariage avec GE, tout en assurant que l'Etat exercerait un "contrôle" sur la fusion avec Siemens.

Le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, avait reconnu mardi dernier devant le Sénat que le renoncement de l'Etat à cette option d'achat était une condition posée par Siemens pour racheter Alstom Transports.

La plus-value que va réaliser Bouygues du fait de ce rachat "représente huit fois le budget de recherche et développement annuel d'Alstom", a affirmé M. Laurent. "Bouygues et ses actionnaires vont s'en mettre plein les poches, c'est de l'argent qui pourrait servir à investir."

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