Le PCF doit « redevenir le grand parti des classes populaires » affirme Pierre Laurent
Le Parti communiste tient ce vendredi et samedi son conseil national. Objectif : « une transformation profonde » de ses instances afin de « redevenir le grand parti des classes populaires ». Et se démarquer encore plus de La France insoumise ?

Le PCF doit « redevenir le grand parti des classes populaires » affirme Pierre Laurent

Le Parti communiste tient ce vendredi et samedi son conseil national. Objectif : « une transformation profonde » de ses instances afin de « redevenir le grand parti des classes populaires ». Et se démarquer encore plus de La France insoumise ?
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

« Un congrès extraordinaire » en 2018 ? C’est ce que va proposer le leader du PCF à l’occasion du conseil national du parti qui se tient vendredi et samedi dans le nord de Paris. « Je vais proposer que ce  congrès soit celui d’une transformation très profonde de notre parti » a affirmé Pierre Laurent, ce matin.

En effet, après une année électorale aussi inattendue de part et d’autre de l’échiquier politique, l’heure est la reconstruction du côté de la place du Colonel-Fabien. « L’heure est venue de refonder une nouvelle organisation communiste plus réactive, plus démocratique, plus participative (…) je crois que l’une des grandes transformations va être pour nous de redevenir le grand parti des classes populaires » a détaillé Pierre Laurent. (Voir la vidéo de tête)

Si après plusieurs rebondissements, le Parti communiste n’a finalement pas présenté de candidat à la dernière élection présidentielle, et a soutenu Jean-Luc Mélenchon, la donne a changé lors des législatives où le PC et La France insoumise ne sont pas parvenus  à trouver un accord. La campagne a même donné lieu à un psychodrame entre les deux formations. LFI avait menacé de poursuivre en justice les candidats communistes qui se prévalaient sur leurs tracts et affiches du soutien de Jean-Luc Mélenchon.

Un groupe distinct pour les communistes à l'Assemblée nationale

Dans la nouvelle Assemblée, les 16 députés de La France insoumise et les 11 du Parti communiste ne formeront pas un groupe en commun. Les communistes ont fait savoir mercredi qu’ils entendaient former un groupe distinct en s’associant avec quatre élus ultramarins, de manière à atteindre le seuil de 15 élus permettant d’obtenir un groupe.

« Notre souhait est d'élaborer un comité de liaison  entre les députés communistes et le groupe de la France Insoumise pour que nous soyons plus forts et plus efficaces pour la défense des intérêts du peuple à l'Assemblée nationale », a expliqué André Chassaigne, réélu dans le Puy-de-Dôme et pressenti pour conserver la présidence du groupe Gauche radicale et démocrate (GDR) à l’Assemblée. La proposition sera examinée par le groupe LFI mardi prochain. Eric Coquerel, nouveau député de Seine-Saint-Denis a lui regretté cette issue qui montre que « la volonté de réaffirmer l’identité communiste dans un groupe est plus forte ».

Pierre Laurent: "Nous voulons penser par nous même"
00:33

Pierre Laurent: « Nous voulons penser par nous-même »

Et en effet, Pierre Laurent ne compte pas abandonner de sitôt l’identité communiste. « Nous voulons penser par nous-même (…) C’est d’abord par rapport à un processus qui nous est propre que nous allons penser ce que nous voulons faire, pas en regardant en miroir d’autres formations politiques que ce soit La France Insoumise ou une autre ». La présidente du groupe communiste du Sénat, Eliane Assassi a  quant à elle tenté de rassurer les nouveaux députés LFI sur une bonne entente en perspective avec les députés PC. « Je suis sûre d’une chose, c’est que nous serons sur des batailles communes et je crois que dans la situation politique, c’est le plus important aujourd’hui ».

Éliane Assassi: avec La France insoumise, nous "seront sur des batailles communes"
00:19

La première phase de « transformation » du Parti communiste commencera début octobre par « une assemblée nationale » destinée à lancer le processus, a annoncé Pierre Laurent.

(Images et interviews filmées: Stéphane Hamalian)

Partager cet article

Dans la même thématique

Le PCF doit « redevenir le grand parti des classes populaires » affirme Pierre Laurent
9min

Politique

Budget : l’unité entre le PS et Les Ecologistes mise à mal par les discussions avec Sébastien Lecornu ?

Au moment où vont s’engager les discussions avec le premier ministre, Marine Tondelier, patronne des Ecologistes, marque sa différence avec le PS, se prononçant déjà pour le départ de Sébastien Lecornu. « On a notre stratégie et le PS a la sienne », assume le sénateur écolo Thomas Dossus. Elle veut « être au centre de la gauche », entre LFI et le PS, mais « il ne faut pas faire de grand écart qui fasse mal aux adducteurs », met-on en garde au PS…

Le

SIPA_01212671_000009
7min

Politique

Supprimer les avantages des anciens Premiers ministres : la mesure déjà adoptée au Sénat contre l’avis du gouvernement

Pour illustrer « la rupture » promise lors de son entrée en fonction, Sébastien Lecornu a indiqué vouloir supprimer les derniers avantages « à vie » qui sont encore accordés aux anciens membres du gouvernement. Un amendement en ce sens avait été adopté en janvier dernier lors de l’examen du budget 2025. Il allait plus loin et visait aussi les avantages des anciens présidents de la République. François Bayrou n’y était pas favorable et la mesure n’avait pas survécu à la navette parlementaire.

Le

Paris : Preparations for the handover ceremony of the new Prime minister
3min

Politique

Quels sont les avantages dont bénéficient les anciens Premiers ministres et ministres ?

Sébastien Lecornu a annoncé sa volonté de mettre un terme aux derniers privilèges accordés à vie aux anciens Premiers ministres, dans le cadre d’un effort global de réduction de la dépense publique. Une mesure qui concernerait actuellement 17 anciens locataires de Matignon, alors que ces avantages restent relativement limités.

Le