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Le Pen a rencontré Bannon, reste intéressée par son projet d’aide technique
Par Public Sénat
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Marine Le Pen a rencontré Steve Bannon jeudi à Paris et lui a "renouvelé son intérêt" à son projet d'aider techniquement en Europe les partis populistes en vue des élections de l'an prochain, après avoir semblé prendre ses distances avec l'ancien conseiller de Donald Trump.
La présidente du Rassemblement national (RN, ex-FN) avait pris ses distances lundi à Rome avec M. Bannon, qui entend organiser les partis de droite radicale en Europe en vue notamment de constituer un groupe au Parlement européen, en affirmant que "seuls" ces partis étaient fondés à s'organiser.
"Marine Le Pen l'a rencontré (Steve Bannon) hier matin à Paris", a indiqué sur BFMTV-RMC vendredi Louis Aliot, député des Pyrénées-orientales et compagnon de Mme Le Pen.
Contactée par l'AFP, Marine Le Pen a rapporté que M. Bannon lui avait "confirmé sans ambiguïté que son intention n'est pas d'intervenir politiquement en Europe mais de créer un think tank qui permette des recherches, des études et des colloques sur des sujets importants qui touchent à des préoccupations communes" comme "la mondialisation sauvage, la financiarisation de l'économie, les migrations".
"Je lui ai donc renouvelé notre intérêt à l'émergence de cette structure de travail", a ajouté la patronne du RN.
Marine Le Pen avait souligné à Rome que "M. Bannon n'est pas issu d'un pays européen. Il est un américain". "Il a suggéré la création d'une fondation qui vise à offrir aux partis souverainistes européens des études, des sondages, des analyses. Mais la force politique qui naîtra des élections en Europe, c'est nous, et nous seuls, qui la structurerons", avait précisé la cheffe du RN lors d'une conférence de presse aux côtés de son allié italien et ministre de l'Intérieur Matteo Salvini.
M. Bannon entend réunir dans une fondation tous les partis qui s'accordent sur la défense des frontières et de la souveraineté, ainsi que sur la lutte contre l'islam radical et l'immigration. L'objectif est d'aider ces formations à se coordonner et éventuellement constituer un groupe au Parlement européen.
Steve Bannon "veut faire un cercle de réflexion et mettre à disposition des moyens techniques (...) On ne va pas lui dire non s'il ne veut pas faire un parti politique", a abondé sur BFMTV-RMC M. Aliot, membre du bureau exécutif du RN.
Les propos de Mme Le Pen à Rome ont été évoquées lors de la rencontre de jeudi "et on a bien vu qu'il y avait quand même une convergence de vues", a-t-il ajouté.
D'après le dirigeant du RN, M. Bannon "ne veut pas jouer de rôle" dans la campagne du RN aux élections européennes "mais il a dit que c'est quand même dommage qu'avec autant de forces politiques en Italie, en Autriche, en Hongrie, etc... il n'y ait pas une mise en commun de toutes les compétences".
M. Aliot avait indiqué en septembre que le RN allait "très certainement" adhérer à la fondation que veut installer à Bruxelles M. Bannon.