Le Pen appelle les “gilets jaunes” à voter pour le RN et tance LFI, “la France islamiste”

Le Pen appelle les “gilets jaunes” à voter pour le RN et tance LFI, “la France islamiste”

Marine Le Pen a appelé mardi dans l'Yonne les "gilets jaunes" à voter pour la liste du Rassemblement national aux élections...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Marine Le Pen a appelé mardi dans l'Yonne les "gilets jaunes" à voter pour la liste du Rassemblement national aux élections européennes et a tancé la France insoumise qu'elle a surnommée "la France islamiste".

"A ceux qui ont été sur les ronds-points, je viens leur dire que le moyen pacifique et démocratique de pouvoir obtenir quelque chose, et de faire que le 26 mai, toutes ces semaines et ces semaines de lutte, de combat, de mobilisation ne soient pas rayées d'un trait de plume, c'est d'aller voter pour" la liste du RN, a déclaré Marine Le Pen dans le village de Villeblevin, situé dans un département de forte mobilisation des "gilets jaunes", sous les cris enthousiastes de quelques centaines de militants -500 selon le RN.

Quant au parti de la France insoumise, autre soutien des "gilets jaunes", elle "devrait s'appeler la France islamiste", a estimé la présidente du RN, en dénonçant son "refus de tout contrôle aux frontières, (...) la distribution de la nationalité française au premier qui passe, le vote des immigrés et la reconnaissance d'un statut de réfugié climatique".

"Pas un Français sensé ne peut accepter de suivre ce délire immigrationniste", a affirmé la cheffe du RN.

La finaliste de la présidentielle en 2017 a appelé à ne "pas donner de chèque en blanc" à Emmanuel Macron qui "se comporte déjà de manière totalitaire", suggérant que l'entretien du président à plusieurs journaux de la presse régionale était "limite" comme en "Corée du Nord".

Elle a aussi comparé l'Union européenne à une "compagnie d'aviation", dont les "avions (...) sont dangereux --ce sont tous les problèmes d'insécurité--, bruyants et polluants --ce sont toutes les atteintes à l'environnement--, et parce que les contrôles à bord laissent à désirer pour le plus grand profit des passagers clandestins".

La tête de liste Jordan Bardella a évoqué la lutte contre l'immigration. "Il faut les couler", a lancé un militant quand M. Bardella a évoqué le bateau d'aide aux migrants l'Aquarius.

"Les leçons sur l'immigration (sont) bien belles mais nous avons en France 10 millions de pauvres, 6 millions de chômeurs et un Français sur trois qui n'arrive plus à se soigner correctement. Alors oui, nous assumons d'être élus par les nôtres, et de faire de la politique pour les nôtres d'abord", a dit M. Bardella, pendant que des militants scandaient "on est chez nous".

Il a défendu une société "où l'on peut vivre dignement de son travail, où le président de la République ne dit pas à un chômeur (…) de traverser la rue pour trouver un travail".

"La colère des Français a de beaux jours devant elle", a-t-il conclu.

Dans la même thématique

FRA – FRANCOIS BAYROU – PALAIS ELYSEE
7min

Politique

Dans le camp présidentiel, François Bayrou n’aura pas que des amis

Après la nomination de François Bayrou à Matignon, tout le monde, au sein du bloc central, salue la décision d’Emmanuel Macron. Mais hors micro, on comprend que le président du Modem n’a pas que des soutiens au sein de l’ex-majorité présidentielle. Pour durer, il devra aussi savoir convaincre son propre camp.

Le

the republicans received at the elysee
4min

Politique

Bayrou à Matignon : la droite attend le projet du Premier ministre pour savoir « s’il est l’homme de la situation »

Après l’annonce de la nomination de François Bayrou à Matignon, les sénateurs LR du Sénat sont dans l’expectative. La participation de la droite au prochain gouvernement, dépendra de l’engagement du Premier ministre sur les priorités qu’il a fixé notamment sur la maîtrise de l’immigration et bien sûr du maintien en poste du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.

Le

Le Pen appelle les “gilets jaunes” à voter pour le RN et tance LFI, “la France islamiste”
6min

Politique

François Bayrou à Matignon : « Il ne semble pas disposé à être un Premier ministre collaborateur »

Emmanuel Macron vient de nommer François Bayrou Premier ministre. Le président du MoDem devient ainsi le premier centriste de la Vème République à accéder à Matignon, il doit désormais composer son gouvernement et se protéger du risque de censure. Allié fidèle mais critique d’Emmanuel Macron, il devra réussir à parler aussi bien aux socialistes qu’à la droite. Analyse sur le plateau de Public Sénat.

Le