Marine Le Pen, patronne du FN et candidate aux législatives, a appelé vendredi Emmanuel Macron à "redescendre sur terre" et à "s'occuper des Français", alors que selon elle il se sent actuellement "pousser des ailes" en attaquant Donald Trump sur son retrait de l'accord de Paris.
"M. Macron se sent pousser des ailes, il s'est vu la semaine dernière président de l'Europe, il se voit aujourd'hui président du monde. Il faut faire attention à la montgolfière, redescendre sur terre" a attaqué Marine Le Pen lors d'une conférence de presse à Denain (Nord), où elle est allée soutenir la candidature aux législatives d'un de ses proches, Sébastien Chenu.
"M. Macron a été élu pour être président des Français, il faudrait qu'il s'occupe des Français", a-t-elle attaqué.
Mme Le Pen était interrogée sur le retrait des Etats-Unis de l'accord de Paris sur le climat, annoncé jeudi par Donald Trump, et sur la vive réprobation exprimée en retour par le chef de l'Etat français.
"Je regrette la décision de Donald Trump, il n'en demeure pas moins qu'elle ne m'étonne pas pour une raison simple: c'est un engagement de campagne, il est élu sur cet engagement, il met en oeuvre cet engagement de campagne", a-t-elle redit.
Sur M. Macron, elle a estimé qu'on voyait "des grandes déclarations, des grandes postures, un travail sur son image, on voit pas beaucoup d'avancement sur le plan de la politique, tout cela est très vague, très flou."
"Nous sommes confrontés à une menace terroriste majeure, chaque attentat qui vient nous rappelle la gravité de la menace terroriste. Rien n'a été envisagé par le président... Si, pardon, une fantomatique +task force+, dont la force est inversement proportionnelle à ce nom anglo-saxon" a-t-elle attaqué.
"Rien n'a été dit avec les dirigeants étrangers sur cette coopération nécessaire pour lutter contre la menace terroriste" a encore accusé celle qui a été battue par M. Macron au second tour de la présidentielle.
"J'appelle les Français à regarder le fond et à être plus exigeants compte tenu de la situation économique, sociale et sécuritaire de notre pays", a-t-elle demandé, avant un bain de foule avec ses supporters massés à l'extérieur de la permanence frontiste.