La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a assuré ce mercredi à la sortie du Conseil des ministres qu’Emmanuel Macron a acté qu’il n’y avait pour le moment pas « de socle plus large que celui qui est en place aujourd’hui » pour gouverner. Mais, après les consultations des responsables de partis mardi, « le président continue à écouter et à tendre la main ».
Le Pen défend “ruralité” et “oubliés” face aux banlieues et aux étrangers
Par Public Sénat
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Marine Le Pen, candidate FN à la présidentielle, s'est posée jeudi soir lors d'une réunion publique en Haute-Vienne en défenseur de la "ruralité", des "abandonnés" et "oubliés" face aux banlieues et aux étrangers qui bénéficieraient de trop d'argent public.
"Je veux réorienter les crédits de la coûteuse politique de la ville, ces milliards qu'on déverse dans les banlieues années après années avec efficacité zéro, toujours autant de chômage, d'insécurité, de trafics de drogue. On va les réorienter vers les zones rurales pour les revivifier, vers les campagnes, parce qu'elles en ont besoin" a affirmé Mme Le Pen.
Elle s'exprimait dans la commune rurale de Pageas, au sud de Limoges, devant près d'un demi-millier de personnes dans la cour de la ferme des parents d'un sympathisant FN, Christophe Lechevallier, ex-candidat aux législatives sous couleur MoDem et ancien candidat de l'émission M6 "L'Amour est dans le Pré".
Pour Marine Le Pen, "seule" sa politique "permettra de recréer du service public et des emplois en nombre, en redynamisant ces territoires oubliés".
"Vous êtes la France des silencieux, eh bien je vais vous faire entendre! Vous êtes la France des oubliés, je vais vous mettre en pleine lumière ! La France qui se lève tôt, qui ne brûle pas de voiture, qui paie ses amendes, elle n'en peut plus de rester dans l'ombre!" a-t-elle lancé.
Mme Le Pen a défendu "l'acte de survie" que serait son principe de "priorité nationale", qu'elle veut inscrire dans la Constitution, via un référendum. "Il ne s'agit en aucun cas d'une priorité fondée sur je ne sais quelle origine. Il s'agit bien d'attribuer prioritairement les aides, les allocations, les emplois, aux détenteurs d'une carte d'identité française."
Et l'eurodéputée de prendre en exemple: "Trouvez-vous normal qu'un étranger qui n'a jamais cotisé une seule journée de sa vie en France puisse toucher davantage qu'un agriculteur qui s'est échiné pendant des décennies à travailler le sol pour ce pays, pour le nourrir ?"
Elle a aussi pris l'exemple du camp de Grande-Synthe (Nord), incendié lundi soir : "On crée un village provisoire, on monte des bungalows, ça a coûté 3M€, ils se sont battus, blessés entre eux, ont brûlé le village. Aujourd'hui on nous explique qu'il faut trouver des logements d'urgence ? Encore ? Ces mêmes logements qu'on n'a pas trouvés pour les SDF ?"
L'eurodéputée s'en est prise au "délire austéritaire" de ses principaux adversaires dans les sondages Emmanuel Macron et François Fillon, mais aussi, ce qu'elle ne faisait pas en réunion publique jusque-là, à "l'égalité version Mélenchon".
Le candidat de La France insoumise, qu'elle accuse de vouloir créer "100 milliards d'euros d'impôts", est en dynamique dans les sondages et a rejoint, dans certains sondages, M. Fillon.
"L'heure vient", a-t-elle répété en clôturant son discours et alors que les sondages sont en baisse pour elle, passés de 27-28% il y a quelques semaines à 23-24% à dix jours du premier tour de la présidentielle, rattrapée sur la première marche du podium sondagier par Emmanuel Macron.
Elle a demandé à ses partisans de "porter le message d'espérance, de frapper à toutes les portes, d'essaimer pour porter (son) projet qui est (leur) projet, de parler en (son) nom partout comme demain (elle) parlera en votre nom à l'Elysée, au nom du peuple!"