Marine Le Pen, candidate FN à la présidentielle qui voit la pression judiciaire s'accentuer sur elle, a appelé dimanche les magistrats à "ne pas...
Le Pen demande aux juges de ne pas interférer sur la présidentielle
Marine Le Pen, candidate FN à la présidentielle qui voit la pression judiciaire s'accentuer sur elle, a appelé dimanche les magistrats à "ne pas...
Par Guillaume DAUDIN, Wafaa ESSALHI
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Marine Le Pen, candidate FN à la présidentielle qui voit la pression judiciaire s'accentuer sur elle, a appelé dimanche les magistrats à "ne pas contrecarrer la volonté du peuple", lors d'une réunion publique à Nantes émaillée par des heurts à l'extérieur.
"L'Etat de droit est le contraire du gouvernement des juges (...). Les magistrats sont là pour appliquer la loi, pas pour l'inventer, pas pour contrecarrer la volonté du peuple, pas pour se substituer au législateur", a tancé la présidente du FN lors d'un meeting à Nantes, devant un Zénith non rempli, et environ 3.500 supporters selon ses équipes.
Marine Le Pen sur le plateau de TF1 lors du journal de 20 heures le 22 février 2017 à Boulogne-Billancourt
AFP
Le Garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas, avait a contrario estimé dans le JDD que "rien ne justifierait" une pause des enquêtes sur les candidats durant la campagne.
Un très proche de celle qui domine les sondages de premier tour de la présidentielle, Frédéric Chatillon, a été mis en examen dans une des enquêtes sur le financement des campagnes électorales du Front national, une décision judiciaire révélée samedi.
Cette mise en examen de Frédéric Chatillon intervient alors que, parallèlement, l'enquête sur les soupçons d'emplois fictifs d'assistants de députés FN au Parlement européen, qui vise personnellement Marine Le Pen, s'est accélérée cette semaine, avec la mise en examen de sa cheffe de cabinet, Catherine Griset.
Marine Le Pen entre son garde du corps Thierry Legier et sa collaboratrice Catherine Griset le 4 février 2017 à Lyon
AFP/Archives
A Nantes, la candidate d'extrême droite, qui a récemment refusé de se rendre à une convocation de la police, s'en est prise, outre les juges, aux médias, cibles d'attaques intensifiées depuis deux semaines: "Dans cette élection, (ils) ont choisi leur camp, ils font campagne de manière hystérique pour leur poulain", Emmanuel Macron d'après elle.
"Ils se parent de morale, prétendent en rester à l'analyse des faits, hurlent à la liberté de la presse quand on les critique --c'est un droit fondamental pour la démocratie-- et puis ils pleurnichent d'avoir perdu la confiance du peuple qui se tourne --et c'est légitime-- vers internet pour s'informer", a encore lancé Mme Le Pen.
- "Autoroute migratoire " -
Marine Le Pen a aussi ciblé ses "deux opposants principaux" d'après les sondages, Emmanuel Macron et François Fillon. La patronne du FN (27%) et l'ancien ministre de l'Economie (25%) creusent l'écart au premier tour sur l'ancien Premier ministre (19%) d'après un sondage Odoxa publié dimanche.
Pour elle, M. Macron, candidat des "puissances d'argent", "devient la possibilité pour le système de se survivre, de survivre" et voudrait installer une "autoroute migratoire" entre Alger et Paris.
Marine Le Pen en meeting le 26 février 2017 à Saint-Herblain, près de Nantes
AFP
Mme Le Pen, elle, veut "remettre la France en ordre en cinq ans, et pour cela, nous allons commencer par remettre l'Etat en ordre", ce dernier thème irriguant son heure de discours, scandé par de nombreux "On est chez nous". Elle a en outre réitéré sa proposition d'instaurer un septennat non renouvelable à la place du quinquennat.
"Notre projet est en phase avec le monde, il entre en résonance avec le grand mouvement planétaire qui voit le réveil des peuples, le retour des frontières nationales et des fiertés nationales", a-t-elle lancé, référence au Brexit ou à l'élection de Donald Trump. Au menu, notamment, une taxe à l'importation qui pourrait monter à 35% pour les entreprises qui délocalisent puis réimportent leurs produits en France.
Mme Le Pen s'en est par ailleurs prise aux "milices d'extrême gauche qui saccagent, brûlent et attentent à l'intégrité physique de nos policiers", référence à une manifestation la veille à Nantes qui a ressemblé 2.000 à 3.000 personnes pour protester contre sa venue, émaillée par des heurts faisant onze blessés parmi les forces de l'ordre.
Dimanche, plusieurs autocars transportant des militants frontistes ont été pris pour cible par une cinquantaine de militants anti-FN. Six personnes ont été interpellées, selon le ministère de l'Intérieur.
"Je condamne l'attaque d'un bus du FN à Nantes, comme toutes violences. Pour moi le débat c'est idées contre idées, projet contre projet", a réagi M. Macron sur Twitter.
Le candidat de la droite à l'élection présidentielle, François Fillon, a lui "accusé" le gouvernement de laisser "se développer dans le pays un climat de quasi-guerre civile" qui perturbe la campagne, en citant plusieurs candidats mais pas Mme Le Pen.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.
Alors que Sébastien Lecornu est entré hier à Matignon, une enquête Toluna-Harris Interactive révèle que seul un tiers des Français lui accordent leur confiance en tant que nouveau Premier ministre.