Marine Le Pen, présidente du FN, a appelé mardi dans un communiqué le gouvernement à "faire connaître précisément ses projets d'ordonnace bien sûr avant les élections législatives" quant à son projet de réforme du Code du travail.
"Il revient (au gouvernement) la responsabilité de faire connaître précisément ses projets d'ordonnance, bien sûr avant les élections législatives. Il n'est pas concevable en effet que les Français élisent leurs députés et fassent un chèque en blanc à M. Macron, ignorant la sauce à laquelle la future loi Travail souhaite les manger" écrit l'eurodéputée.
Marine Le Pen, candidate dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, condamne la "primauté donnée aux accords d'entreprise" et la "concurrence sauvage" qui serait la "règle" avec "les droits fondamentaux des salariés" qui "seraient menacés".
Pour elle, "la loi et l'accord de branche doivent prévaloir".
"Nos députés incarneront la seule opposition sérieuse face à cette loi de casse sociale exigée par l'Union européenne. Ils seront les seuls à proposer l'alternative : le patriotisme économique", affirme Marine Le Pen.
Plafonnement des indemnités prud'homales, fusion des instances représentatives ou articulation entre la négociation d'entreprise et de branche: le gouvernement a dévoilé mardi son programme pour réformer le Code du travail, en prenant l'engagement de "respecter" tous les partenaires sociaux.
Promesse de campagne d'Emmanuel Macron, cette réforme se fera par ordonnances, avec un projet de loi d'habilitation examiné en conseil des ministres le 28 juin, selon ce "programme de travail", et la publication des ordonnances avant le 21 septembre.