La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen, qui souhaite concourir à la prochaine présidentielle, a assuré mardi sur LCI qu'il n'y aurait "pas d'inéligibilité" pour elle avant le scrutin de 2022, malgré ses ennuis judiciaires.
Ceux qui pensent le contraire "se trompent et ne connaissent pas le droit. Ils ne savent pas que l'inéligibilité est suspendue en cas d'appel", donc "il n'y aura pas d'inéligibilité avant 2022", a-t-elle affirmé.
"Je rassure tous ceux qui comptent sur ma candidature en 2022, je n'ai pas cette épée de Damoclès au-dessus de ma tête, même si j'ai bien compris que ça servait à ça, toutes ces affaires qui se poursuivent".
Mme Le Pen a été mise en examen en 2018 pour "détournement de fonds publics" dans l'affaire des emplois présumés fictifs de son parti au Parlement européen.
Par ailleurs interrogée sur son débat d'entre les deux tours de la présidentielle de 2017 face à Emmanuel Macron, la présidente du RN a dit ne pas penser "que le fait de rater un débat remette en cause la crédibilité d'une carrière toute entière".
"En termes de crédibilité, je n'ai pas beaucoup de leçons à recevoir de ceux qui sont actuellement au pouvoir. Quand on regarde la situation de la dette, de l'insécurité qui explose, de l'immigration qu'ils n'arrivent manifestement pas à réguler, ils ont démontré en deux ans et demi qu'ils ne sont absolument crédibles sur aucun sujet", a-t-elle soutenu.
Réaffirmant avoir tiré les leçons d'"une forme d'impréparation" face à ce débat, elle a ajouté: "Oui, j'ai une balafre qui démontre que j'ai chuté, que j'ai pris des coups. Une politique, un politique, un vrai, c'est quelqu'un qui a pu aussi traverser le désert, subir des défaites, des déceptions et pourtant a montré sa solidité et sa pugnacité. Je pense que ça, on peut pas me le retirer".