Le Pen:  Ferrand devrait « poser sa démission »
Marine Le Pen, présidente du FN et candidate aux législatives dans le Pas-de-Calais, a demandé mercredi à Richard Ferrand de ...

Le Pen: Ferrand devrait « poser sa démission »

Marine Le Pen, présidente du FN et candidate aux législatives dans le Pas-de-Calais, a demandé mercredi à Richard Ferrand de ...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Marine Le Pen, présidente du FN et candidate aux législatives dans le Pas-de-Calais, a demandé mercredi à Richard Ferrand de "poser sa démission" après les révélations du Canard enchaîné sur le ministre de la Cohésion des territoires.

Alors qu'on lui demandait si elle souhaitait la démission de M. Ferrand, Mme Le Pen a répondu dans l'émission Questions d'info (LCP-AFP-Le Monde-France Info) que "quand on veut que la première loi soit une loi de moralisation, dans moralisation, il y a morale. M. Ferrand devrait en tirer les conséquences lui-même".

"La moindre des choses, s'il en tire les conséquences, c'est de poser sa démission" de ministre de la Cohésion des territoires, a ajouté l'ex-candidate à la présidentielle, battue par Emmanuel Macron.

Selon l'hebdomadaire satirique, les Mutuelles de Bretagne, dont M. Ferrand était à l'époque directeur général, ont choisi en 2011 de louer un local d'une société immobilière appartenant à la compagne du futur ministre, parmi trois propositions. Le ministre a qualifié ces accusations de "dénonciations calomnieuses" assurant que le local retenu avait été choisi car il était "le mieux placé et le moins cher".

Sur le fond, Mme Le Pen a estimé que M. Ferrand était mis en cause par Le Canard enchaîné pour "un enrichissement personnel parfaitement immoral. Est-ce que c'est illégal ou non? La question n'est pas vraiment là en politique."

"Je mets un trait d'égalité absolument total entre l'affaire Fillon et l'affaire Ferrand" a aussi assuré la patronne du FN, pour qui "à Matignon, ils disent exactement la même chose que ce que disaient +Les Républicains+ quand ils défendaient François Fillon."

Cette candidate aux législatives s'est aussi inquiétée que "les journalistes se (soient) privés de donner ces informations avant le vote... On va avoir chaque jour aujourd'hui des révélations?"

"On en a déjà sur des gens autour de M. Macron" a poursuivi la présidente du FN, demandant par exemple à François Bayrou de "s'exprimer sur les propos de Mme Lepage dans son livre" L'Etat nucléaire (Albin Michel, 2014), dans lequel elle affirme que le Modem dirigé par M. Bayrou "avait exigé d'(elle) qu'un de (ses) assistants parlementaires" européens "travaille au siège parisien" du parti.

"Tout faux! Mes collaborateurs (même à 1/2 temps) ont toujours été pris en charge sur contrats MoDem", avait répondu M. Bayrou sur Twitter fin février.

Sur LCP, Florian Philippot a estimé que "évidemment ça fragilise Richard Ferrand et il s'en expliquera, moi je ne dis pas qu'il y a des choses illégales ou pas, je n'en sais rien (...). Il en tirera les conséquences judiciaires nécessaires s'il estime que c'est le cas (...). Ca fragilise le gouvernement".

Comme Marine Le Pen, le vice-président du FN a déploré que "toutes ces affaires sortent après l'élection de M. Macron...." "Donc certains qui font leur travail d'investigation préfèrent le faire après l'élection plutôt qu'avant, histoire que les Français n'aient pas toutes les informations, ce qui est toujours un peu dommage", a estimé l'eurodéputé.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: sFin rencontre Olivier Faure du PS et Sebastien Lecornu Premier ministre demissionnaire
8min

Politique

Les socialistes partagés sur la censure du gouvernement Lecornu : « Demain, ça passe ou ça casse »

Alors que Sébastien Lecornu tient sa déclaration de politique générale ce mardi, la survie de son gouvernement est déjà en jeu. Les regards se tournent vers le PS, qui va décider s’il le censure ou non. Le parti d’Olivier Faure se retrouve en réalité divisé, entre les « censeurs compulsifs » et ceux prêts à la non-censure, à condition que les avancées soient suffisantes, à commencer par la suspension de la réforme des retraites.

Le

Tribute to the victims of the terrorist attacks of January 2015 – Paris
7min

Politique

Ministres LR : à cinq mois des municipales, la droite divisée sur le cas de Rachida Dati

Le Bureau politique des Républicains doit se réunir prochainement pour statuer définitivement sur l’exclusion des LR qui ont accepté d’entrer au gouvernement. Si cette décision est confirmée, Rachida Dati, ministre de la Culture, pourrait perdre son investiture pour les élections municipales à Paris, ce qui, paradoxalement, priverait la droite de sa figure de proue dans la capitale.

Le

Former French president Nicolas Sarkozy, React to Verdict in Paris
6min

Politique

Dossier libyen : Nicolas Sarkozy sera incarcéré le 21 octobre à la prison de la Santé

L’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, s’est présenté ce lundi au Parquet national financier pour préparer l’exécution de sa condamnation à cinq ans de prison ferme, assortie de l’exécution provisoire, dans le cadre de sa condamnation du financement libyen. Il sera incarcéré le 21 octobre à la prison de la Santé.

Le