Estimant que "le second tour n'aura manifestement pas lieu compte tenu de l'aggravation prévisible de l'épidémie" de coronavirus, Marine Le Pen a réclamé dimanche de considérer comme "acquises" les victoires au premier tour et "reporter les autres".
La présidente du Rassemblement national a suggéré de reporter le second tour à "dans quelques mois quand l'épidémie sera jugulée".
"L'heure n'est pas à la politique (...) L'heure est à la guerre sanitaire, et chaque heure compte", a-t-elle ajouté.
Elle a toutefois souligné que "chacun aura constaté les atermoiements, les retards dans la prise en considération de la gravité de la pandémie, les choix idéologiques et souvent contradictoires du gouvernement et du Président de la République".
"Un jour, le bilan devra être tiré des décisions prises par le président de la République et surtout de celles qui ne furent pas prises", a-t-elle dit.
Marine Le Pen a réitéré sa demande de fermeture des frontières "avec les pays les plus touchés: Italie, Espagne, Iran entre autres" ainsi que la fermeture des plateformes aéroportuaires, à l'exception des liaisons avec les Outre-mer et le retour de "compatriotes".
"Très honnêtement et en conscience je ne vois pas comment pourrait se dérouler un deuxième tour à cette élection municipale" a également estimé le député RN, Louis Aliot, arrivé en tête du premier tour à Perpignan. Il a donné rendez-vous lundi "pour une autre communication, ne connaissant pas encore les décisions qui seront prises par le Premier ministre et le président de la République concernant la vie sociale, la vie civile et concernant le deuxième tour de cette élection municipale".