Le Pen : Macron “a le sentiment d’avoir déjà gagné”

Le Pen : Macron “a le sentiment d’avoir déjà gagné”

Marine Le Pen, candidate FN qualifiée pour le second tour de la présidentielle, a affirmé mardi en marge d'une visite au marché...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Marine Le Pen, candidate FN qualifiée pour le second tour de la présidentielle, a affirmé mardi en marge d'une visite au marché de Rungis que son adversaire Emmanuel Macron avait "le sentiment d'avoir déjà gagné".

"L'ensemble des Français ont bien compris qu'(Emmanuel Macron) avait le sentiment d'avoir déjà gagné. C'est assez peu respectueux pour la démocratie, pour les électeurs", a affirmé Mme Le Pen à l'issue de sa visite de deux heures et demie.

"Il est aussi comme François Fillon à l'époque, qui pensait qu'en gagnant la primaire, il serait le futur président comme si les autres n'existaient pas. Y'a qu'un malheur, c'est qu'il y a deux candidats, deux projets de société et que donc il va quand même falloir qu'il arrive à convaincre", a poursuivi l'eurodéputée.

Interrogée sur la signification du lieu où M. Macron a fêté sa première place au premier tour, la brasserie de la rive gauche parisienne La Rotonde, Mme Le Pen y a vu la traduction de "l'entre-soi: on va se congratuler ensemble avec le show-biz, avec (Jacques) Attali."

"Ces gens sont entre eux, ils font de la politique pour eux. Ils font la démonstration de cette caste arrogante qui pense qu'elle a déjà gagné et qu'elle pourra faire tout ce qui lui plaît avec le pays", a accusé celle qui est "en congé" de la présidence du FN.

Elle a dit en outre trois fois "merci" à François Hollande pour son soutien apporté à Emmanuel Macron, qui d'après elle "donne la preuve que c'est bien la continuation de la politique que vous avez donnée, catastrophique, dramatique, cette politique qui sera mise en oeuvre et peut-être accélérée par M. Macron".

"Le projet qui est le mien est un projet majoritaire dans le pays", tandis que "le projet défendu par M. Macron, qui est très radical, c'est l'ultra-libéralisme radical, il est minoritaire," a-t-elle par ailleurs estimé.

"Est-ce que les Français veulent plus de France ou plus d'Europe ? Je pense qu'ils veulent plus de France. Est-ce que les Français veulent plus de régulation ou plus de dérégulation ? (...) Ils veulent plus de régulation. Est-ce qu'ils veulent plus d'immigration ou moins d'immigration ? Je pense qu'ils veulent moins d'immigration".

Dans la même thématique

Ticket-restaurant
8min

Politique

Budget : ces mesures d’aides qui passent à la trappe avec le vote de la censure

Le vote de la motion de censure n’a pas seulement fait tomber le gouvernement Barnier. Il empêche l’adoption de nombreux dispositifs, notamment toutes les mesures d’aides. Les agriculteurs et la Nouvelle Calédonie en font les frais, comme l’indexation de l’impôt sur le revenu. Il faudra attendre un nouveau budget, en début d’année, pour y remédier.

Le

Beaucaire: Jordan Bardella inaugurates Julien Sanchez s office
6min

Politique

« Il resserre les boulons » : le Parlement européen refuse de payer comme assistant parlementaire le directeur de cabinet de Jordan Bardella

Dans le contexte du procès des assistants parlementaires du FN, Jordan Bardella se voit refuser la reconduction de François Paradol, son directeur de cabinet, comme assistant parlementaire local. « Le Parlement européen est devenu plus regardant sur les activités du RN », indique Olivier Costa, spécialiste de l’Union européenne.

Le

Le Pen : Macron “a le sentiment d’avoir déjà gagné”
3min

Politique

« Nous n’aspirons pas à figurer dans un gouvernement dont le Premier ministre serait de gauche », assure Mathieu Darnaud

Invité de la matinale de Public Sénat, Mathieu Darnaud, président du groupe Les Républicains au Sénat, a répété ce jeudi que son parti ne participerait pas à « un gouvernement dont le Premier ministre serait de gauche et porterait le programme du Nouveau Front populaire ». Le responsable pointe « l’irresponsabilité » des forces politiques qui ont voté la censure.

Le

Le Pen : Macron “a le sentiment d’avoir déjà gagné”
3min

Politique

Revalorisation du barème de l’impôt : « On peut imaginer plusieurs scenarii », selon Claude Raynal

Après avoir été présenté en conseil des ministres ce mercredi 11 décembre, le projet de loi spéciale sera examiné à l’Assemblée nationale à partir du 16 décembre et au Sénat en milieu de semaine prochaine. Cet après-midi, les ministres démissionnaires de l’Economie et du budget ont été entendus à ce sujet par les sénateurs. « La Constitution prévoit des formules pour enjamber la fin d’année », s’est réjoui le président de la commission des Finances du Palais du Luxembourg à la sortie de l’audition.

Le