Invité de la matinale de Public Sénat, Mathieu Darnaud, président du groupe Les Républicains au Sénat, a répété ce jeudi que son parti ne participerait pas à « un gouvernement dont le Premier ministre serait de gauche et porterait le programme du Nouveau Front populaire ». Le responsable pointe « l’irresponsabilité » des forces politiques qui ont voté la censure.
Le Pen: Philippot apporte “une plus-value” et a “toute sa place” au FN
Par Public Sénat
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Marine Le Pen, présidente du Front national, a estimé mercredi que son bras droit Florian Philippot, critiqué en interne, avait "toute sa place au sein du FN" notamment parce que "chacun admet la plus-value qu'il apporte".
Les jours de M. Philippot sont-ils comptés au sein du FN ? "Absolument pas, absolument pas, Florian Philippot a toute sa place au sein du FN, chacun admet la plus-value qu'il a apportée, qu'il continue à apporter", a répondu l'eurodéputée lors de l'émission "Questions d'Info" LCP-franceinfo-Le Monde-AFP.
M. Philippot a récemment été accusé de "chantage" par Nicolas Bay, numéro trois du parti, qui a mis en balance sa démission du parti si celui-ci ne souhaitait plus la sortie de l'euro. Un membre du bureau politique et économiste frontiste Jean-Richard Sulzer a dit qu'il s'était mis "hors du parti" tandis que le député du Gard apparenté FN Gilbert Collard ou le compagnon de Mme Le Pen et vice-président du FN, Louis Aliot, ont aussi émis des critiques contre M. Philippot.
Mme Le Pen a voulu les minimiser en estimant qu'elles provenaient de "certains", "d'individualités qui représentent eux-mêmes".
"Chacun a sa place au FN. Chacun participera dans le cadre de ce chantier de rénovation, de modernisation, avec ses qualités, ses idées", a-t-elle promis.
Alors que certains frontistes fourbissent leurs armes pour le grand débat interne programmé après les législatives notamment sur cette question de la sortie de l'euro, Marine Le Pen a répété que "tout le monde pourra s'exprimer" et "personne ne doit avoir peur du débat".
Le cadre sera le congrès FN, "probablement en début d'année" 2018, lors duquel "les militants vont discuter". Mais auparavant ce sont "d'abord les dirigeants que nous sommes qui allons faire ensemble le constat de ce qu'est-ce qui a fait aussi peur aux Français ?"
"Y'a-t-il un problème de calendrier ? Est-ce que c'est le calendrier qui a été un élément anxiogène ? Nous allons mettre toutes ces questions sur la table", a-t-elle promis.
Avant de souligner: "Nous voulons, et je crois que chacun au FN est d'accord avec ça, maîtriser notre monnaie, maîtriser nos lois, maîtriser notre justice, maîtriser nos frontières, maîtriser notre armée", manière semble-t-il de privilégier un débat sur les modalités de la sortie de l'euro plutôt que sur la nécessité en elle-même de sortir de l'euro.