Le Pen souhaite « bonne chance » à Bolsonaro, LREM et gauche s’alarment
Marine Le Pen a souhaité "bonne chance" lundi à Jair Bolsonaro, leader d'extrême droite élu à la tête du Brésil la veille, tandis...

Le Pen souhaite « bonne chance » à Bolsonaro, LREM et gauche s’alarment

Marine Le Pen a souhaité "bonne chance" lundi à Jair Bolsonaro, leader d'extrême droite élu à la tête du Brésil la veille, tandis...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Marine Le Pen a souhaité "bonne chance" lundi à Jair Bolsonaro, leader d'extrême droite élu à la tête du Brésil la veille, tandis que LREM et les partis de gauche s'alarmaient des conséquences de son arrivée au pouvoir pour la démocratie.

Chez Les Républicains, l'ancien ministre Jean-François Copé s'est inquiété sur Europe 1 que "des signaux d'alerte se multiplient". Même si, a-t-il nuancé, "comparaison n'est pas raison: le Brésil n'est pas l'Europe" et "la violence inouïe qui (y) existe et que les Brésiliens ne supportent plus" est "une clef d'explication" du vote. Un point de vue partagé par Eric Woerth sur RMC.

La jeune démocratie brésilienne a basculé dans une grande inconnue avec l'élection de son premier président d'extrême droite, plus de 30 ans après la fin de la dictature.

"Bonne chance au nouveau Président Bolsonaro qui devra redresser la situation économique, sécuritaire et démocratique très compromise du Brésil", a réagi dans un tweet la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen. Car selon elle, "les Brésiliens viennent de sanctionner la corruption généralisée et la terrifiante criminalité qui ont prospéré sous les gouvernements d’extrême gauche".

"Aucune démocratie n'est à l'abri", a au contraire déploré sur Twitter la porte-parole de La République en marche Aurore Bergé. Cette élection pose de "nouveaux défis pour les progressistes qui devront faire face", a abondé le député LREM Sacha Houlié, alors qu'Emmanuel Macron s'est érigé en Europe en leader de ceux-ci face aux "nationalistes".

Pour Aurélien Taché (LREM), cette "très mauvaise nouvelle" est "quand même aussi" le résultat de "l'échec d'une gauche un peu populiste au Brésil", a-t-il dit sur Cnews, estimant "qu'il faut pouvoir en tirer des enseignements en Europe aussi".

A gauche, le PCF, par la voix de son secrétaire national Pierre Laurent sur Twitter, a dit sa "solidarité" avec les militants du Parti des Travailleurs brésilien et du Parti communiste brésilien (PCdoB) "pour les épreuves qui s'annoncent".

"Honte à tous les minables qui ont tout fait pour fracasser Lula et ont fait la courte échelle à l'extrême droite", a lancé Ian Brossat, tête de liste communiste pour les européennes.

Le député de La France insoumise Eric Coquerel a dénoncé "le néo-libéralisme (qui) a préféré Hitler au Front populaire", "après avoir éliminé Lula en utilisant une pseudo justice", tandis que Clémentine Autain appelait à "élever un mur contre le fascisme. Partout".

"L'ombre brune s’étend encore", et face à elle, "le libéralisme et les nationaux populistes ne sont pas des remparts mais des tremplins", a accusé le secrétaire national d'Europe Ecologie-Les Verts David Cormand dans un tweet.

Au PS, le premier secrétaire Olivier Faure a appelé en "urgence à sortir de nos sentiers battus et réveiller une espérance humaniste", alors que "d’un continent à l’autre, d’Orban à Trump, de Salvini à Bolsonaro, la démocratie vacille".

Inquiétude aussi pour le fondateur de Génération.s Benoît Hamon face à l'expansion de "l'ombre du fascisme". Dans ce contexte, la gauche ne doit "plus être fragile sur ses valeurs", a-t-il jugé sur RFI, en évoquant le débat européen sur l'accueil des migrants.

Dans la même thématique

Le Pen souhaite « bonne chance » à Bolsonaro, LREM et gauche s’alarment
3min

Politique

« Les politiques parlent des migrants comme si c’étaient tous des sauvages » s’insurge Louis Chedid

C’est un nom, une voix, des textes et des mélodies qui nous accompagnent depuis 50 ans. S’il chante l’amour, l’absence, et la mélancolie, parfois aux côtés de ses enfants, il reste d’abord un homme engagé contre les discours de haine. Auteur d' « Anne, ma sœur, Anne », ce descendant d’immigrés chrétiens libanais, réfugiés en Egypte, refuse que les populations immigrées soient caricaturées et instrumentalisées. Cette semaine, Louis Chedid est l’invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard.

Le

Le Pen souhaite « bonne chance » à Bolsonaro, LREM et gauche s’alarment
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

Le Pen souhaite « bonne chance » à Bolsonaro, LREM et gauche s’alarment
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le