Une quarantaine d’associations et de syndicats de la culture a appelé à un rassemblement citoyen contre le Front national à la Philharmonie de Paris, ce mardi à 19h30. Une initiative qui s’ajoute aux différents appels de personnalités du monde de la culture à faire barrage à Marine Le Pen. L’occasion de revenir sur les propositions de la candidate FN pour la culture, ainsi que sur celles de son rival, Emmanuel Macron.
Le Pen/Macron : que proposent-ils pour la culture ?
Une quarantaine d’associations et de syndicats de la culture a appelé à un rassemblement citoyen contre le Front national à la Philharmonie de Paris, ce mardi à 19h30. Une initiative qui s’ajoute aux différents appels de personnalités du monde de la culture à faire barrage à Marine Le Pen. L’occasion de revenir sur les propositions de la candidate FN pour la culture, ainsi que sur celles de son rival, Emmanuel Macron.
Par Alice Bardo
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Zazie, Renaud, Léa Seydoux, Matthieu Chedid, les frères Dardenne, Catherine Frot, Karin Viard, Cécile de France, Laura Smet … Ils sont une centaine d’artistes à avoir signé la lettre ouverte contre la FN, publiée le 2 avril dernier dans Libération. Ils assurent que « Marine Le Pen présidente mettrait un point d’arrêt » à l’art.
Le monde de la culture se mobilise, les frontistes contre-attaquent. Louis Alliot fustige ainsi « l’opinion de bobos imbus d’eux-mêmes ».
Marine Le Pen
Marine Le Pen en meeting de campagne à Villepinte, le 1er mai 2017
AFP
Dans son programme, la candidate FN lie expressément culture et identité nationale. Marine Le Pen veut ainsi inscrire dans la Constitution « la défense et la promotion du patrimoine historique et culturel de la France ». Un patrimoine qu’elle prévoit de protéger en augmentant le budget qui lui est alloué de 25% et en bâtissant une loi de programmation qui lui est spécifique. Elle veut également instaurer une préférence nationale dans ce domaine, en interdisant la vente à l’étranger de bâtiments nationaux.
La défense de la langue française compte également parmi ses engagements. Elle veut notamment renforcer le réseau des écoles et lycées français dans le monde.
La frontiste ambitionne de réformer le statut d’intermittent du spectacle en créant une « carte professionnelle » qui leur serait réservée. Elle envisage de réformer le Conseil supérieur de l’audiovisuel pour y intégrer des professionnels et des représentants de la société civile telles les associations de consommateurs.
Enfin, si elle est élue, elle lancera un « grand plan national de création de filières des métiers d’art » dans les lycées et universités. Des filières qui existent déjà puisque l’enseignement de l’art plastique est proposé dans les lycées généraux et technologiques, ainsi que des formations aux métiers d’art dans les lycées professionnels. Dans les universités, des licences et des masters d’art peuvent être choisis par les étudiants.
Emmanuel Macron
Emmanuel Macron lors d'un discours le 1er mai 2017 à Paris
AFP
Le candidat est souvent accusé par sa rivale de renier la culture française. Une accusation dont il s’est défendu à plusieurs reprises.
Tout d’abord, il convient de remettre la phrase dans son contexte : « Il n’y a pas une culture française, il y a une culture en France. Elle est diverse, elle est multiple », avait t-il dit à Lyon, le 6 février dernier. Pour lui, les étrangers participent à cette « aventure collective » au même titre que les femmes et les hommes français. Le 13 mars 2017, invité de Quotidien, il persiste et signe : « Il ne faut pas enfermer la culture dans une identité étriquée. » Et d’ajouter : « La culture, c’est la chose la plus importante de ma vie. »
La mesure phare du leader d’ En Marche! pour la culture, c’est le Pass Culture destiné aux jeunes. Il leur permettrait de bénéficier à leur majorité de 500 euros pour accéder aux activités culturelles de leur choix.
Emmanuel Macron souhaite également élargir les horaires d’ouvertures des bibliothèques les soirs et les week-end. Les coûts induits par cette mesure seront à la charge de l’Etat, contrairement au Pass Culture qui sera financé par les plateformes numériques et les distributeurs qui bénéficieront du dispositif.
Contrairement à sa rivale, le candidat d’En Marche! ne souhaite pas limiter son projet pour la culture aux frontières nationales. Il ambitionne ainsi de généraliser le Pass Culture au niveau européen et veut lancer un Erasmus des professionnels de la culture pour favoriser leur circulation sur le territoire européen. Il plaide aussi pour la création d’un « Netflix européen ». Enfin, il prône la mobilité internationale pour les artistes.
S’agissant du patrimoine français, il s’engage à le valoriser grâce à une dotation « conditionnée à des projets éducatifs, artistiques ou touristiques ».
Concernant les artistes, le candidat entend défendre le statut d’intermittent du spectacle et veut investir 200 millions euros pour encourager la création en France.
Pour finir, Emmanuel Macron veut protéger l’indépendance des médias, notamment en créant un statut de l’entreprise de presse. Il est également attaché aux médias audiovisuels publics mais souhaite réduire leur nombre pour qu’ils bénéficient de plus de moyens.
C’est une victoire symbolique pour le RN qui est parvenu à faire adopter à une voix près, à l’Assemblée nationale sa proposition de résolution visant à « dénoncer » l’accord franco-algérien de 1968. Un texte non contraignant voté avec l’appui des Républicains et d’Horizons. Le Modem et Renaissance ont voté contre.
Au palais du Luxembourg, les sénateurs attendent que le texte, qui déterminera l’avenir de la réforme des retraites, arrive dans leur hémicycle. Les Républicains promettent de faire barrage à toute tentative de suspension, là où les socialistes veulent y voir un premier pas vers une abrogation.
Si la suspension de la réforme des retraites venait à être adoptée, la Caisse nationale d'assurance vieillesse a souligné que dans l’état actuel du projet de loi, la mise à jour des systèmes informatiques sera dans les temps avant l’automne. Elle met toutefois un bémol en cas de mesures qui s’étendraient par exemple aux carrières longues, non incluses à ce jour dans le texte.
Invité de notre matinale, Renaud Dutreil a défendu la niche fiscale sur la transmission d’entreprises qu’il avait créée en 2003. L’ancien dirigeant de l’UMP fustige le rapport de la Cour des comptes, « officine socialiste », appelant à toiletter le dispositif et critique la volonté de la gauche « de détruire l’économie française » dans les débats budgétaires.
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