Le président REM de la commission de la Défense « regrette » le montant des économies réclamées aux armées

Le président REM de la commission de la Défense « regrette » le montant des économies réclamées aux armées

Jean-Jacques Bridey, président (La République en marche) de la commission de la défense de l'Assemblée et conseiller défense d...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Jean-Jacques Bridey, président (La République en marche) de la commission de la défense de l'Assemblée et conseiller défense d'Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle, "regrette" le "choix" d'imposer 850 millions d'euros d'économies au ministère de la Défense en 2017.

"C'est un choix. Personnellement, je le regrette, surtout quand je vois l'explication qui a été donnée par Bercy, puisqu'on nous dit qu'il faut faire 4 et quelques milliards d'économies mais que dans le même temps, on ouvre 1,5 milliard d'ouverture de crédit pour la capitalisation d'Areva", a déclaré M. Bridey sur RFI, après le sévère recadrage du chef d'Etat major Pierre de Villiers par le chef de l'Etat.

"Je trouve un peu délicat de donner cette explication, et je comprends que les armées se (le) disent, alors que nos hommes risquent leur vie tous les jours sur les théâtres d'opération... On leur demande de faire des sacrifices budgétaires, des coupes budgétaires, pour recapitaliser une société qui est certes importante, mais on aurait pu trouver un autre moyen", a poursuivi le député du Val-de-Marne, ex-PS.

"Je regrette ce choix mais il y a nécessité quand même de tenir les 3% (de déficit, NDLR), donc il faut que tous les ministères y compris la Défense" contribuent. "Est-ce que c'est à hauteur de 850 millions ? Le débat, maintenant, est clos", a-t-il fait valoir.

"Il faut maintenant qu'on regarde quels seront les impacts. J'espère qu'ils seront minima pour les armées. Ca ne peut pas être dans le fonctionnement. Ca ne peut pas être dans les équipements, même si les gros équipements peuvent être touchés", a prévenu M. Bridey.

"Mais dans ces choix, je demande à ce que tous les équipements qui assurent la sécurité de nos soldats ne soient pas touchés. Par exemple le programme Scorpion qui est en cours, il faut à tout prix que ses financement soient assurés", a-t-il poursuivi.

Jeudi soir, au ministère de la Défense, Emmanuel Macron a sévèrement recadré le chef d'Etat-major Pierre de Villiers, qu'il vient pourtant de reconduire pour un an, considérant "qu'il n'est pas digne d'étaler certains débats sur la place publique".

M. de Villiers avait vivement critiqué mercredi devant des députés le train d'économies imposé à la défense, jugeant la trajectoire budgétaire "non tenable".

"Je regrette que ces propos soient parus dans la presse. C'était à huis clos, j'avais demandé à tous mes collègues de tenir la confidentialité de ces propos", a dit M. Bridey. Mais "je comprends le raisonnement du chef d'Etat-major qui est un excellent officier général, un excellent chef d'Etat-major, apprécié des armées et qui travaille en toute confiance avec le chef de l'Etat et le ministre", a-t-il ajouté.

Présent jeudi soir à l'hôtel de Brienne, M. Bridey n'a pas perçu le discours présidentiel "comme un sermon vis-à-vis du chef d'Etat-major". "Quand il parle de pressions, c'est peut-être des pressions venant de Bercy". "Il faut poser la question au président de la République".

Dans la même thématique

Le président REM de la commission de la Défense « regrette » le montant des économies réclamées aux armées
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Le président REM de la commission de la Défense « regrette » le montant des économies réclamées aux armées
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le