« Le président turc a une responsabilité immense devant l’histoire et il devra l’assumer » déclare Jean-Baptiste Lemoyne

« Le président turc a une responsabilité immense devant l’histoire et il devra l’assumer » déclare Jean-Baptiste Lemoyne

Après l’offensive turque en Syrie contre les Kurdes, la situation diplomatique européenne et internationale ne cesse de se crisper. Et la France peine à faire entendre sa voix, tiraillée entre ses alliés militaires et économiques.
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« Ce qu’il se passe dans le nord de la Syrie n’est pas acceptable ». Pour Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères, la France a dû faire face dans le conflit turc à des décisions unilatérales. « D’abord celle du président Trump qui retire les troupes américaines et laisse le champ libre à l’armée turque. Et ensuite, deuxième décision inacceptable, l’entrée sur le territoire syrien des troupes turques ».  

« Le président turc a une responsabilité immense devant l'histoire et il devra l'assumer » assène le secrétaire d’Etat. Concernant d’éventuelles sanctions, Jean-Baptiste Lemoyne rappelle que la France a saisi dès la semaine dernière le Conseil de sécurité de l’ONU, qui se penche « deux fois par semaine sur la question syrienne ». Mais au sein même du Conseil de sécurité, les divergences persistent : « Il y a un certain nombre d'Etats qui peuvent aussi jouer de leur veto » reconnaît le secrétaire d’Etat.

Pour lui, il est nécessaire de « faire pression » sur le président Erdogan, pour que la Turquie « comprenne que ce n’est pas dans son intérêt, ni dans l’intérêt de la sécurité mondiale de poursuivre cette offensive ». Si le secrétaire d’Etat ne se prononce pas sur des sanctions économiques précises, il déclare avoir annulé la tenue de la commission mixte économique prévue en décembre, « tant que la situation perdure ».      

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