« Le président turc a une responsabilité immense devant l’histoire et il devra l’assumer » déclare Jean-Baptiste Lemoyne
Après l’offensive turque en Syrie contre les Kurdes, la situation diplomatique européenne et internationale ne cesse de se crisper. Et la France peine à faire entendre sa voix, tiraillée entre ses alliés militaires et économiques.

« Le président turc a une responsabilité immense devant l’histoire et il devra l’assumer » déclare Jean-Baptiste Lemoyne

Après l’offensive turque en Syrie contre les Kurdes, la situation diplomatique européenne et internationale ne cesse de se crisper. Et la France peine à faire entendre sa voix, tiraillée entre ses alliés militaires et économiques.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« Ce qu’il se passe dans le nord de la Syrie n’est pas acceptable ». Pour Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères, la France a dû faire face dans le conflit turc à des décisions unilatérales. « D’abord celle du président Trump qui retire les troupes américaines et laisse le champ libre à l’armée turque. Et ensuite, deuxième décision inacceptable, l’entrée sur le territoire syrien des troupes turques ».  

« Le président turc a une responsabilité immense devant l'histoire et il devra l'assumer » assène le secrétaire d’Etat. Concernant d’éventuelles sanctions, Jean-Baptiste Lemoyne rappelle que la France a saisi dès la semaine dernière le Conseil de sécurité de l’ONU, qui se penche « deux fois par semaine sur la question syrienne ». Mais au sein même du Conseil de sécurité, les divergences persistent : « Il y a un certain nombre d'Etats qui peuvent aussi jouer de leur veto » reconnaît le secrétaire d’Etat.

Pour lui, il est nécessaire de « faire pression » sur le président Erdogan, pour que la Turquie « comprenne que ce n’est pas dans son intérêt, ni dans l’intérêt de la sécurité mondiale de poursuivre cette offensive ». Si le secrétaire d’Etat ne se prononce pas sur des sanctions économiques précises, il déclare avoir annulé la tenue de la commission mixte économique prévue en décembre, « tant que la situation perdure ».      

Dans la même thématique

« Le président turc a une responsabilité immense devant l’histoire et il devra l’assumer » déclare Jean-Baptiste Lemoyne
3min

Politique

« Les politiques parlent des migrants comme si c’étaient tous des sauvages » s’insurge Louis Chedid

C’est un nom, une voix, des textes et des mélodies qui nous accompagnent depuis 50 ans. S’il chante l’amour, l’absence, et la mélancolie, parfois aux côtés de ses enfants, il reste d’abord un homme engagé contre les discours de haine. Auteur d' « Anne, ma sœur, Anne », ce descendant d’immigrés chrétiens libanais, réfugiés en Egypte, refuse que les populations immigrées soient caricaturées et instrumentalisées. Cette semaine, Louis Chedid est l’invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard.

Le

« Le président turc a une responsabilité immense devant l’histoire et il devra l’assumer » déclare Jean-Baptiste Lemoyne
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

« Le président turc a une responsabilité immense devant l’histoire et il devra l’assumer » déclare Jean-Baptiste Lemoyne
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le