Le programme Fillon sur la santé donne la « nausée » à Marine Le Pen
Marine Le Pen, candidate Front national à la présidentielle, a assuré vendredi à Paris que le programme de François Fillon sur la...

Le programme Fillon sur la santé donne la « nausée » à Marine Le Pen

Marine Le Pen, candidate Front national à la présidentielle, a assuré vendredi à Paris que le programme de François Fillon sur la...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Marine Le Pen, candidate Front national à la présidentielle, a assuré vendredi à Paris que le programme de François Fillon sur la santé, une "privatisation de la Sécurité sociale", lui donnait la "nausée".

"A lire le projet de M. Fillon, j'en ai la nausée. J'espère que celle-ci passera vite car il semble que les troubles digestifs fassent partie des petits risques que l'Assurance maladie ne doit pas avoir à prendre en charge" dans ce projet, a raillé Mme Le Pen, lors d'une convention consacrée à la santé et au vieillissement à Paris.

"Le point principal du projet de François Fillon pour la santé est de cantonner l'assurance maladie aux maladies graves ou de longue durée (...). Le docteur Fillon nous prescrit un modèle ultra-libéral à l'américaine, les riches auront les moyens de se soigner correctement, les pauvres auront des soins de piètre qualité, les familles et les classes moyennes seront les grandes sacrifiées", s'est-elle inquiétée.

La "désétatisation" souhaitée par M. Fillon "n'est rien d'autre qu'une privatisation", a accusé la candidate d'extrême droite à la présidentielle, comme l'avait aussi fait la ministre de la Santé Marisol Touraine.

Mme Le Pen fait jeu égal avec M. Fillon dans les sondages de premier tour de présidentielle mais le candidat Les Républicains la distancerait très nettement au second tour, notamment auprès de l'électorat-clé des personnes âgées, l'une des cibles de cette "convention", auquel le FN fait les yeux doux depuis des mois.

Mme Le Pen s'est inquiétée des "inégalités" en matière de santé qui "s'accroissent entre les hommes et les femmes, les jeunes et les moins jeunes, les Français les plus favorisés et ceux en situation de précarité, les ruraux et les citadins".

"L'hôpital voit peser sur lui le poids d'une immigration de plus en plus lourde à assumer" ainsi que les 1,5 milliard d'économies demandés dans le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2017: Mme Touraine "achève le malade", selon l'eurodéputée.

Face aux nombreuses critiques, M. Fillon a déjà adouci sur ce point son projet vanté comme "radical", promettant que les personnes "aux revenus modestes" ne seront "pas moins bien remboursées".

Mais pour Mme Le Pen, M. Fillon "promet une couverture accrue sans en préciser les contours, les plus défavorisés au final devront tout de même souscrire un contrat d'assurance complémentaire dont les prix auront augmenté".

Mme Le Pen s'est engagée à "garantir à chaque Français un accès aux soins optimal" et notamment "à ne pas réduire la prise en charge des soins par l'Assurance maladie".

La présidente du FN a réitéré plusieurs propositions frontistes: relèvement du numerus clausus en faculté de médecine, "tout entreprendre pour mettre fin aux déserts médicaux", suppression de l'Aide médicale d'Etat, tourisme médical "enrayé", "lutte contre la fraude" et notamment "les arrêts de maladie de complaisance", mise en place d'une "carte vitale biométrique combinée à une carte nationale d'identité", médicaments vendus "à l'unité", hausse des "financements de la recherche scientifique", "prise en charge ambulatoire" privilégiée, etc.

Mme Le Pen s'exprimait devant des professionnels de santé, parmi lesquels Christian Grenier, président de Federgy, "premier syndicat des groupements et enseignes" de pharmaciens.

Partager cet article

Dans la même thématique

MAcron 3 ok
10min

Politique

« Labellisation » des médias : la polémique enfle entre Emmanuel Macron, les médias Bolloré, LR et RN

En parlant de « labellisation » des médias, qui serait faite par les journalistes et non l’Etat, Emmanuel Macron a suscité l’ire des médias du groupe Bolloré, comme du RN et des LR. Au point que l’Elysée réponde en vidéo pour démentir les « fausses informations », au risque de relancer la polémique. Sur le fond, le sujet divise. Le sénateur LR, Olivier Paccaud, va jusqu’à parler de « dérive totalitaire », quand la sénatrice PS, Sylvie Robert, salue les propos « salutaires » d’Emmanuel Macron.

Le

Mericourt: Emmanuel Macron meets with  readers of the Ebra group,
6min

Politique

Labels et régulations des médias : ce qui existe en France et en Europe

En lançant l’idée de la création d’un « label » pour les médias, Emmanuel Macron a suscité un tollé dans une partie de la classe politique. Pourtant, en France et en Europe, de nombreux acteurs, publics et privés, participent à la régulation des médias et cherchent à orienter la production des contenus vers un respect maximum des règles d’éthique et de déontologie.

Le

Le programme Fillon sur la santé donne la « nausée » à Marine Le Pen
3min

Politique

Lutte contre la vie chère : Le Sénat vote la pérennisation du taux de TVA à 0 % sur les produits de première nécessité en Outre-mer

Un mois après l’adoption du projet de loi contre la vie chère, le Sénat a inscrit dans le budget 2026 l’un des engagements du gouvernement après les manifestations qui avait secoué la Martinique l’année dernière. Alors qu’il est prévu jusqu’à fin 2027, les élus ont voté le taux de TVA à 0 % sur les produits de première nécessité en Guadeloupe, Martinique et à La Réunion.

Le

Draguignan:  David Rachline appeared in criminal court
2min

Politique

David Rachline démissionne de la vice-présidence du RN

Visé par plusieurs enquêtes, le maire de Fréjus, David Rachline, a annoncé mardi sa démission de la vice-présidence du Rassemblement national. À 37 ans, l’un des plus anciens cadres du mouvement dit vouloir éviter que les accusations le visant ne parasitent la campagne du RN.

Le