Le projet de loi antiterroriste adopté en commission à l’Assemblée
Les députés ont adopté mercredi soir en commission le projet de loi antiterroriste qui vise à adapter au droit commun certaines...

Le projet de loi antiterroriste adopté en commission à l’Assemblée

Les députés ont adopté mercredi soir en commission le projet de loi antiterroriste qui vise à adapter au droit commun certaines...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Les députés ont adopté mercredi soir en commission le projet de loi antiterroriste qui vise à adapter au droit commun certaines mesures de l'état d'urgence pour se passer de celui-ci au 1er novembre.

Au terme de 13 heures de débat en deux jours et de l'étude de près de 300 amendements, le texte ainsi voté passera en séance lors de la session extraordinaire à partir du 25 septembre.

Pour l'essentiel, la commission a rétabli le projet de loi initial du gouvernement, légèrement restreint en juillet par le Sénat.

Le texte reprend plusieurs dispositions de police administrative de l'état d'urgence mais en les soumettant à des conditions plus ciblées (les individus visés devant être en relation avec des organisations terroristes ou soutenir leur thèses) et davantage encadrées (périmètre plus large pour les assignations à résidence, autorisation d'un juge pour les perquisitions, etc).

La majorité, les Constructifs et la Nouvelle gauche ont soutenu le texte pendant les débats, présenté par le gouvernement comme "équilibré" et ayant "une efficacité opérationnelle"

La France insoumise, qui a tenté de faire supprimer chaque article du texte, a voté contre "la mise en place d'un état d'urgence permanent", reprenant les critiques émises par des organisations de défense des droits de l'homme ou syndicats de magistrats.

Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a estimé que si les amendements LFI avaient été adoptés, la France serait "désarmée" face au terrorisme.

Pour des raisons diamétralement contraires, les Républicains s'y sont également opposés, y voyant "une dégradation du dispositif de l'état d'urgence, qui diminuera la protection des Français".

"L'objectif de ce projet de loi n'est pas de créer un copier-coller de l'état d'urgence", leur a répondu le rapporteur Raphaël Gauvain (République en marche).

Partager cet article

Dans la même thématique

Direct. Suivez la déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu devant le Sénat
6min

Politique

Sébastien Lecornu aux sénateurs : « Pas de deal avec le PS à l’heure qu’il est »

Echaudés par l’attitude de l’exécutif, les présidents des groupes du socle commun du Sénat ont été reçus ce lundi par le premier ministre, qui s’était concentré sur les députés jusqu’ici. S’il devrait aller défendre en personne sa position sur la taxe Zucman à l’Assemblée, Sébastien Lecornu n’a pas encore trouvé d’accord avec le PS sur ce point. Il « négocie au jour le jour »…

Le

6min

Politique

Budget : une dissolution est-elle encore possible avant la fin de l’année ?

Le gouvernement se trouve une nouvelle fois sous la menace d’une motion de censure du PS, et l’Assemblée nationale d’une dissolution, alors que les débats sur la taxation des hauts patrimoines s’enlisent dans l’hémicycle. Mais ce scénario semble difficilement envisageable après le 15 novembre, voire le 9, compte tenu du calendrier budgétaire.

Le

SIPA_01183379_000018
5min

Politique

Outre-mer : le gouvernement attendu au tournant sur son projet de loi contre la vie chère

Un peu plus d’un an après les blocages des grandes surfaces en Martinique, le Sénat examine le projet de loi contre la vie chère, mardi, en séance publique. Le texte a été adopté en commission sans grand enthousiasme. Les sénateurs ultramarins sont de surcroît, inquiets, du rabotage de dispositifs fiscaux à destination des Outre-mer, prévus dans le budget.

Le