Le PS face à ses dissidents : « Je ne suis pas pour les purges forcenées », plaide Marie-Pierre de la Gontrie

Le PS face à ses dissidents : « Je ne suis pas pour les purges forcenées », plaide Marie-Pierre de la Gontrie

Le Parti socialiste devrait se prononcer dans les prochaines semaines sur l’éventuelle exclusion de 79 candidats qui ont opposé leur candidature à celle d’une personnalité investie par la Nupes pendant les élections législatives. Invitée de Public Sénat, la sénatrice Marie-Pierre de la Gontrie plaide pour une forme de mesure à leur égard.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

 

Quel sort le Parti socialiste va-t-il réserver à ses dissidents ? L’accord électoral conclu avec les différents partis de gauche, à l’initiative de La France insoumise, durant la campagne des législatives, ne s’est pas fait sans créer quelques remous au sein du parti de François Mitterrand, dont l’arrière-garde a largement dénoncé ce rapprochement avec l’extrême gauche. Mardi 28 juin, le bureau national du PS a décidé de suspendre ceux qui, ayant refusé de rejoindre la Nupes, ont présenté leur candidature contre un candidat investi par la coalition de gauche. Une situation qui concerne 58 candidats socialistes et 21 suppléants. Leur sort doit encore être tranché par la Commission des conflits.

« On a une règle au PS, lorsque l’on est en dissidence, on considère que vous êtes en dehors. Nous n’avons pas besoin de vous exclure », rappelle, au micro de « Parlement Hebdo » sur Public Sénat, la sénatrice PS Marie-Pierre de la Gontrie. « Je ne suis pas pour les purges forcenées. Il y a des cas différents, certains ont pu faire perdre la gauche ce qui est plus problématique. Mais je ne suis pas pour des purges générales. Je ne vois pas très bien l’intérêt », explique-t-elle.

Cas particuliers

Elle tient d’ailleurs à différencier les candidats entrés en dissidence, des personnalités qui ont simplement soutenu ces candidatures, comme Carole Delga, la présidente du Conseil régional d’Occitanie, qui a fait campagne pour les 14 dissidents de sa région. « Il est tout à fait hors de propos d’envisager une exclusion [de ceux qui ont soutenu], d’ailleurs je ne vois pas sur quels fondements statutaires », souligne Marie-Pierre de la Gontrie.

Elle met également à part le cas de Lamia El Aaraje, candidate malheureuse dans la 15e circonscription de Paris. Le PS n’est pas parvenu, lors des négociations avec LFI, à faire valider son investiture. La socialiste, qui a maintenu sa candidature, s’est ainsi retrouvée opposée à la LFI Danielle Simonnet (qui a été élue), tout en conservant le soutien du parti. L'ancien Premier ministre Lionel Jospin est d’ailleurs sorti de sa retraite politique pour aller la soutenir sur les marchés du 20e arrondissement.

« Le PS a toujours eu cette particularité, que certains nous reconnaîtront ; nous avons des avis différents, nous les confrontons et nous arrivons tout de même à nous entendre. On sait résoudre la confrontation », fait valoir Marie-Pierre de la Gontrie. « Ce n’est pas un parti stalinien des années antérieures. »

Dans la même thématique

Ticket-restaurant
8min

Politique

Budget : ces mesures d’aides qui passent à la trappe avec le vote de la censure

Le vote de la motion de censure n’a pas seulement fait tomber le gouvernement Barnier. Il empêche l’adoption de nombreux dispositifs, notamment toutes les mesures d’aides. Les agriculteurs et la Nouvelle Calédonie en font les frais, comme l’indexation de l’impôt sur le revenu. Il faudra attendre un nouveau budget, en début d’année, pour y remédier.

Le

Beaucaire: Jordan Bardella inaugurates Julien Sanchez s office
6min

Politique

« Il resserre les boulons » : le Parlement européen refuse de payer comme assistant parlementaire le directeur de cabinet de Jordan Bardella

Dans le contexte du procès des assistants parlementaires du FN, Jordan Bardella se voit refuser la reconduction de François Paradol, son directeur de cabinet, comme assistant parlementaire local. « Le Parlement européen est devenu plus regardant sur les activités du RN », indique Olivier Costa, spécialiste de l’Union européenne.

Le

Le PS face à ses dissidents : « Je ne suis pas pour les purges forcenées », plaide Marie-Pierre de la Gontrie
3min

Politique

« Nous n’aspirons pas à figurer dans un gouvernement dont le Premier ministre serait de gauche », assure Mathieu Darnaud

Invité de la matinale de Public Sénat, Mathieu Darnaud, président du groupe Les Républicains au Sénat, a répété ce jeudi que son parti ne participerait pas à « un gouvernement dont le Premier ministre serait de gauche et porterait le programme du Nouveau Front populaire ». Le responsable pointe « l’irresponsabilité » des forces politiques qui ont voté la censure.

Le

Le PS face à ses dissidents : « Je ne suis pas pour les purges forcenées », plaide Marie-Pierre de la Gontrie
3min

Politique

Revalorisation du barème de l’impôt : « On peut imaginer plusieurs scenarii », selon Claude Raynal

Après avoir été présenté en conseil des ministres ce mercredi 11 décembre, le projet de loi spéciale sera examiné à l’Assemblée nationale à partir du 16 décembre et au Sénat en milieu de semaine prochaine. Cet après-midi, les ministres démissionnaires de l’Economie et du budget ont été entendus à ce sujet par les sénateurs. « La Constitution prévoit des formules pour enjamber la fin d’année », s’est réjoui le président de la commission des Finances du Palais du Luxembourg à la sortie de l’audition.

Le