Le QG de campagne de Marine Le Pen visé par une tentative d’incendie
Le rez-de-chaussée de l'immeuble accueillant le QG de campagne de Marine Le Pen à Paris a fait l'objet d'une tentative d'incendie...

Le QG de campagne de Marine Le Pen visé par une tentative d’incendie

Le rez-de-chaussée de l'immeuble accueillant le QG de campagne de Marine Le Pen à Paris a fait l'objet d'une tentative d'incendie...
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Le rez-de-chaussée de l'immeuble accueillant le QG de campagne de Marine Le Pen à Paris a fait l'objet d'une tentative d'incendie sans gravité, dont l'origine criminelle est privilégiée, et un tag faisant mention du FN a été retrouvé, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.

Les pompiers sont intervenus vers 02H40 dans une agence d'assurances située au rez-de-chaussée du 262 rue du Faubourg Saint-Honoré, pour un feu "rapidement maîtrisé" qui a "dégradé une porte et un paillasson", a indiqué un porte-parole des pompiers.

Dans les étages de cet immeuble, situé en plein cœur de Paris non loin de l'Elysée, se trouve le quartier général de campagne de Marine Le Pen, candidate du Front National à la présidentielle.

A ce stade des investigations, "la piste criminelle est privilégiée", a indiqué une source proche de l'enquête, sans plus de détails sur le mode opératoire.

L'origine du feu n'est "pas naturelle, probablement d'origine criminelle", a estimé une source policière. Une inscription "FN vs KLX" avait été taguée sur la façade.

L'enquête de flagrance pour dégradations volontaires a été confiée aux policiers de la Sûreté territoriale, a précisé une source judiciaire.

"Je n'en sais strictement rien puisque les services de l’État ne nous ont pas contactés pour nous en informer", a déclaré Marine Le Pen jeudi matin sur France 2.

"Je suppose qu'il s'agit là d'un acte probablement d'un groupuscule d'extrême-gauche. Ces groupuscules se sentent en toute impunité depuis mois. Ce sont ceux qui ont détruit des commerces, brulé des voitures au moment des manifestations, qui s'attaquent à la police". "Je ne suis pas étonnée parce que le gouvernement de François Hollande les laisse faire depuis des mois alors que j'ai réclamé à plusieurs reprises [leur] dissolution", a poursuivi la présidente du FN.

Le ministre de l'Intérieur Matthias Fekl a dénoncé sur RTL "des actes inacceptables". "Le débat démocratique se traduira dans les urnes, c'est là que chacun doit faire ses choix. Nous sommes en lien avec l'équipe de la candidate du Front national, dès hier soir, et nous verrons s'il y a lieu, le cas échéant, en lien avec eux, de renforcer les dispositifs de sécurité", a affirmé M. Fekl.

Pour Jean-Pierre Mercier, porte-parole de la candidate de Lutte Ouvrière, Nathalie Arthaud, s'exprimant sur CNews, "c'est une action complètement idiote qui fait le jeu de Marine Le Pen".

Un groupe affirmant s'appeler "Combattre la xénophobie" a contacté l'AFP pour revendiquer cette action, menée selon lui à l'aide "de cocktails Molotov".

Les premières constatations des enquêteurs n'ont toutefois pas mis en évidence de traces de cocktails Molotov, a expliqué la source proche de l'enquête.

L'interlocuteur a également déclaré avoir mené une action similaire au siège du quotidien d'extrême droite Présent.

"Il n'y a pas eu de tentative d'incendie" mais "nous avons le même tag +FN vs KLX+ sur notre façade d’immeuble", a indiqué à l'AFP Caroline Parmentier, journaliste à Présent.

"Ca va continuer tous les jours jusqu'aux élections", a ajouté à l'AFP le représentant de ce groupe, qui n'est pas connu des enquêteurs, selon la source proche de l'enquête.

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