Avec son retrait temporaire de la vie politique, Marion Maréchal-Le Pen laisse orpheline toute une partie du Front national qui comptait sur...
Le retrait temporaire de Maréchal-Le Pen affaiblit le FN avant les législatives
Avec son retrait temporaire de la vie politique, Marion Maréchal-Le Pen laisse orpheline toute une partie du Front national qui comptait sur...
Par Guillaume DAUDIN
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Avec son retrait temporaire de la vie politique, Marion Maréchal-Le Pen laisse orpheline toute une partie du Front national qui comptait sur elle pour porter une aile droite en interne et oblige Marine Le Pen à assumer seule le combat législatif.
"Marion", comme tous l'appellent en interne, a officialisé sa décision d'arrêter l'Assemblée nationale, la région Paca, mais aussi le bureau politique FN.
Simple adhérente du FN, la benjamine de l'Assemblée nationale pourrait toutefois devenir suppléante d'Hervé de Lépinau, son actuel suppléant sur la troisième circonscription du Vaucluse qu'elle détenait depuis 2012, s'il y était investi vendredi.
Présent, le quotidien catholique pro-FN, résume le choc à mercredi : c'"est un énorme coup dur. Pour le FN, pour la droite, pour toute notre famille d’idées et de convictions et plus largement pour la France".
Presque tous les frontistes, dont beaucoup se sont fendus d'un "Merci Marion" sur Twitter, "regrettent", comme l'a écrit Marine Le Pen elle-même dans un tweet, cette décision pourtant "respectable", dont ils comprennent les raisons "personnelles".
Une note interne consultée par l'AFP recommande d'ailleurs aux cadres et élus de l'interpréter de cette manière.
Le maire de Béziers Robert Ménard à Béziers, en France, le 18 octobre 2016
AFP/Archives
Car "peut-être" aussi que la benjamine des Le Pen n'a "pas eu envie de s'affronter avec sa tante", avance Robert Ménard, maire de Béziers allié au FN.
Si un dirigeant du parti pense que "les électeurs ne votaient pas Marine Le Pen ou FN" à cause de la présence de cette chef de file de l'aile droite du parti, d'aucuns voient le FN affaibli par ce que certains considèrent comme un "séisme".
- "Ca ne renforce pas Philippot" -
"C'est une épreuve qui a un certain retentissement au FN, c'est sûr. J'aurais préféré qu'elle reste et qu'elle se fasse réélire", pour les législatives comme pour l'après, indique le trésorier, Wallerand de Saint Just, à l'AFP.
"C'est une perte pour tous les gens comme nous", ajoute M. Ménard, un des principaux représentants de la "droite hors les murs" qui gravite autour du FN et qui pouvait trouver chez l'élue du Vaucluse une oreille attentive à ses idées.
Florian Philippot au Parlement européen à Strasbourg, le 14 mars 2017
AFP/Archives
Les habituels contempteurs du vice-président du parti, Florian Philippot, qui perd sa principale opposante interne, le voient paradoxalement comme une victime de ce retrait temporaire.
"La déjà très vive méfiance s'est considérablement aggravée contre celui qui apparaît comme l'ayant poussée à prendre du recul", dit un dirigeant à l'AFP, rappelant qu'il l'avait décrite comme "seule et isolée" au FN, celle-ci dénonçant en retour une "agression".
"Ca ne renforce pas Philippot", renchérit un important élu du sud-est. Alors que quelques "marionistes" s'interrogent désormais sur leur place au FN, lui estime qu'au contraire "ça accentue la volonté des gens d'aller jusqu'au bout des changements qu'il faut adopter".
"Dans tous les cas de figure, il faudra faire le bilan de cette élection et en tirer les conséquences", mais "après les législatives", dit à l'AFP Louis Aliot, vice-président et compagnon de Marine Le Pen. D'ici là, "nous sommes obligés de garder notre unité", soupire un candidat.
La présidente du FN, Marine Le Pen (G) et sa nièce Marion Maréchal-Le Pen, le 15 octobre 2016 à Nice
POOL/AFP/Archives
Marine Le Pen a exprimé son souhait d'une "transformation profonde" du FN qui pourrait se concrétiser notamment par un changement de nom .
La candidate, fait savoir un proche, "a compris d'elle-même" qu'elle avait manqué sa prestation face à M. Macron, que beaucoup voient comme la raison des 33,9% du second tour, un record paradoxalement décevant.
"Rien n'existera sans Marine", rappelle Louis Aliot à ceux qui la jugent décrédibilisée. D'autant qu'elle aurait cette fois "la volonté d'un changement", croit savoir M. Ménard.
"J'espère que ça va accélérer l'aggiornamento obligatoire du FN", ajoute-t-il, en particulier à propos de la volonté de sortir de l'euro jugée "dogmatique" par beaucoup. Philippe Olivier, une des principales figures de la campagne frontiste, le confirme implicitement : "On n'est pas idiots, on comprend ce que les gens nous disent".
C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.