« Le réveil stratégique de l’Otan est une bonne chose », selon Mircea Geoana
100 jours après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie et au moment où la Finlande et la Suède se pressent aux portes de l’Otan, Caroline de Camaret reçoit dans « Ici, l’Europe » Mircea Geoana. Malgré les réticences de la Turquie, le secrétaire général délégué de l’Otan, se dit « confiant » sur leur entrée dans l’organisation, et salue « le réveil stratégique » européen.  

« Le réveil stratégique de l’Otan est une bonne chose », selon Mircea Geoana

100 jours après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie et au moment où la Finlande et la Suède se pressent aux portes de l’Otan, Caroline de Camaret reçoit dans « Ici, l’Europe » Mircea Geoana. Malgré les réticences de la Turquie, le secrétaire général délégué de l’Otan, se dit « confiant » sur leur entrée dans l’organisation, et salue « le réveil stratégique » européen.  
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Longtemps, l’Europe s’est crue à l’abri des conflits. Pour le secrétaire général de l’Otan, le roumain Mircea Geoana, cette époque est révolue. Si pour lui, les pays de l’Est ont toujours eu des relations complexes avec leur voisin russe, pour les pays de l’Ouest, l’invasion de l’Ukraine a été un bouleversement salutaire : « Pour l’Allemagne, pour l’Espagne, pour les Pays-Bas, pour l’Italie ce fut un choc. L’Allemagne qui est un pays très important, avec une forte économie, a décidé de consacrer 2 % de son PIB pour la défense, et a mis en place un fonds spécial pour l’armée allemande de 100 milliards d’euros. Je crois que ce réveil stratégique de l’Europe c’est une bonne chose. »

« Cette idée que nous allons vivre perpétuellement dans un monde pacifique et calme est fausse ! », Mircea Geoana

Un conflit de haute intensité qui, pour le secrétaire général de l’organisation transatlantique « a bouleversé, non seulement l’ordre sécuritaire de l’Europe mais aussi les hypothèses de base de la sécurité européenne ». A commencer par la présence des forces militaires de pays membres de l’Otan dans les pays limitrophes de la Russie : « La France, dans mon pays d’origine (Roumanie), est à la tête d’un groupe de bataille tout nouveau qui vient d’être formé. Nous en sommes gré à nos alliés français. En Estonie ce sont les Britanniques, en Lituanie ce sont les Allemands qui gèrent des groupes de bataille » et Mircea Geoana d’appeler à un renforcement de cette présence. « On va faire davantage pour fortifier le flanc Est parce que maintenant la Russie est un acteur imprédictible et dangereux. »

Les pays nordiques, des partenaires intimes de l’Otan

Interrogé sur les perspectives rapides d’extension de l’Alliance aux pays nordiques, le secrétaire général délégué s’est montré confiant. « C’est un moment très important, la Finlande et la Suède sont déjà des partenaires très intimes de l’Otan. Ce sont des pays avec une démocratie impeccable, avec des forces armées haut de gamme, et ils ont une résilience sociétale presque unique. Ce sont des pays qui vont rajouter à la sécurité de l’Europe ». Avant d’ajouter : « Il y a une négociation qui se déroule […] Je ne peux pas donner une date, mais je suis confiant que nous allons avoir prochainement deux alliés haut de gamme ».

Revoir l’intégralité de l’émission en replay

Partager cet article

Dans la même thématique

« Le réveil stratégique de l’Otan est une bonne chose », selon Mircea Geoana
3min

Politique

Parlement européen : « la droite traditionnelle pro-européenne joue avec l’extrême droite » pour Javier Moreno Sanchez   

« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais.   « C’est un peu tard mais elle commence à réagir »   Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause.     Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ».  « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste »   Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ».    Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici  

Le

Avis d’arret de travail Illustration
9min

Politique

Report de congés pour cause d’arrêt maladie : la délégation aux entreprises du Sénat saisit Sébastien Lecornu face à une décision « terrible » pour les PME

« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.

Le