Emmanuel Macron avait promis un statut similaire à celui de la First Lady américaine pour son épouse Brigitte. Mais l'Elysée se contentera...
Le « rôle public » de Brigitte Macron clarifié « fin août, début septembre »
Emmanuel Macron avait promis un statut similaire à celui de la First Lady américaine pour son épouse Brigitte. Mais l'Elysée se contentera...
Par Hervé ASQUIN
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Mis à jour le
Emmanuel Macron avait promis un statut similaire à celui de la First Lady américaine pour son épouse Brigitte. Mais l'Elysée se contentera finalement de publier "fin août, début septembre" une simple "communication" pour encadrer son "rôle public".
La précision intervient alors que plus de 285.000 internautes ont déjà signé mardi après-midi une pétition hostile à la reconnaissance de tout "statut particulier" pour l'épouse du chef de l'Etat, même si l'entourage de Brigitte Macron nie un lien quelconque.
"On y travaille avec les juristes depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron à l'Elysée", fait-on valoir de même source.
Au cours de la campagne, le leader d'En Marche! avait appelé à "clarifier" le "statut de la Première dame ou du Premier homme" pour en finir avec "une forme d'hypocrisie" et des "pratiques d'entre-deux, de dissimulation".
Le candidat centriste Emmanuel Macron (G) et sa femme Brigitte, le 22 avril 2017 au Touquet
AFP/Archives
"Rémunéré par la République, non" mais "un rôle, un vrai statut, une vraie capacité à faire, oui", avait-il enchaîné.
"Il n'a jamais été question de modifier la Constitution, de faire une loi, mais d'être transparent, ce qui n'avait pas été le cas avec les anciennes Premières dames", soutient désormais l'entourage de Brigitte Macron.
Le document mentionnera ainsi pour la première fois "le nombre de collaborateurs" de l'Elysée attachés à son service, mis à part ceux liés à sa sécurité pour ne pas la compromettre. En l'espèce, trois recrutements ont été effectués : un directeur et un chef de cabinet, Pierre-Olivier Costa et Tristan Bromet, venus tous deux de la Mairie de Paris, ainsi qu'une assistante.
La "communication" ne précisera toutefois pas le coût de ce dispositif. Pour faire apparaître "une ligne budgétaire, il faudrait qu'elle ait un statut, or elle n'est pas élue", relève-t-on encore à l'Elysée.
Sur le fond, Brigitte Macron entend "prendre le temps" de construire son rôle "en fonction des sollicitations des Français" qui s'expriment notamment au travers d'un courrier abondant de plus de 200 lettres quotidiennes.
Ancienne enseignante, elle pourrait embrasser "plusieurs causes" qui restent à préciser, mais avec pour "fil conducteur" l'éducation et l'"intégration des différences dans la société", selon un proche collaborateur.
- Touche contemporaine -
Pas question pour autant de "copier" Michelle Obama, l'ancienne First Lady américaine qui s'est illustrée dans une lutte contre les ravages de l'obésité. Du reste, Brigitte Macron "n'apprécie pas l'appellation de Première dame", préférant être appelée par son prénom ou "Madame Macron", confie un proche.
Brigitte Macron (g), reçoit la chanteuse Rihanna à l'Elysée, le 26 juillet 2017
AFP/Archives
Dans l'immédiat, l'épouse du chef de l'Etat agit dans la discrétion. "On attend la clarification sur son rôle public avant de faire des déplacements en présence de la presse", explique-t-il.
Brigitte Macron s'est ainsi rendue au chevet d'enfants hospitalisés à l'institut Gustave Roussy de lutte contre le cancer, à Villeurbanne pour visiter une start-up qui fabrique des vêtements destinés aux personnes handicapées, dans un centre parisien du Planning familial ou dans un refuge de SPA en Ile-de France.
Elle multiplie aussi les déplacements visant à "mettre une touche contemporaine" à l'aménagement de l'Elysée et au bureau de son époux, se rendant ainsi en compagnie du chef cuisinier de la présidence, Guillaume Gomez, et des équipes de l'intendance à la Manufacture de Sèvres pour envisager la création de services contemporains.
Dans le même esprit, elle a visité le Fonds national d'art contemporain de la Défense, la Manufacture des Gobelins et le Mobilier national.
Au palais présidentiel, Brigitte Macron elle-même a installé son bureau dans le Salon des Fougères, situé dans ce qu'il est convenu d'appeler l'Aile Madame, sous les appartements privés du chef de l'Etat.
Quelques déplacements officiels à l'étranger, en compagnie d'Emmanuel Macron, ont également jalonné son agenda, le G7 de Taormina, en Sicile, le G20 de Hambourg, une visite au Comité international olympique de Lausanne... Sans compter l'accueil en grande pompe du couple présidentiel américain pour le 14 Juillet ou les rencontres avec les pop stars Rihanna et Bono autour de programmes de développement.
Le 18 décembre, lors du Conseil européen à Bruxelles, les 27 devraient donner leur feu vert à l’accord commercial avec les pays du Mercosur. Prise en étau entre les droits de douanes américains et la Chine, l’Union européenne cherche de nouveaux débouchés pour son industrie et son agriculture. Mais certains pays, comme la France, craignent un dumping sur les prix et les normes environnementales. Alors l’accord avec le Mercosur est-il un bon deal pour l’UE ? « Ici l’Europe » ouvre le débat, avec les eurodéputés Saskia Bricmont (Les Verts/ALE, Belgique) et Charles Goerens (Renew, Luxembourg).
Le surpoids semble être la nouvelle épidémie du XXIè siècle. En France, près de la moitié de la population est concernée, constituant un véritable enjeu de santé publique. De quoi alerter le législateur qui entend renforcer les mesures de prévention et d’accompagnement sur le sujet. Axel De Tarlé reçoit la sénatrice Brigitte Devésa et le nutritionniste créateur du nutri-score Serge Hercberg pour en débattre dans l’émission Et la santé ça va ?.
Dans la nuit de vendredi à samedi, le Sénat a adopté les crédits de la mission agriculture du budget 2026. En prenant en compte les crédits européens, les dépenses fiscales et sociales, l’enveloppe allouée à l’agriculture s’élève à 25 milliards. Toutefois les crédits sont en baisse par rapport au dernier exercice effectivement exécuté en 2024. A gauche, les sénateurs ont dénoncé les fortes coupes dans la transition écologique.
Alors que le Sénat examine les crédits de la mission agriculture du budget 2026, la ministre, Annie Genevard a assuré que l’Etat serait aux côtés des éleveurs de bovins touchés par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) et a réaffirmé la politique d’abattage de toutes les bêtes des foyers affectés et d’une vaccination élargie.
Le
Le direct
Mao, l'empereur rouge (épisode 2) : Le Grand Bond en avant
Mao, l'empereur rouge (épisode 2) : Le Grand Bond en avant