Le Sénat augmente les fonds alloués à l’éducation sexuelle
Dans le cadre de l’examen du budget 2021, le sénat a attribué une rallonge budgétaire, contre l’avis du gouvernement, pour les cours d’éducation sexuelle. Des cours qui ne sont pas toujours assurés faute de personnels, souligne la socialiste, Marie-Pierre Monier.

Le Sénat augmente les fonds alloués à l’éducation sexuelle

Dans le cadre de l’examen du budget 2021, le sénat a attribué une rallonge budgétaire, contre l’avis du gouvernement, pour les cours d’éducation sexuelle. Des cours qui ne sont pas toujours assurés faute de personnels, souligne la socialiste, Marie-Pierre Monier.
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

Temps de lecture :

2 min

Publié le

« La loi sur les cours d’éducation sexuelle est-elle respectée sur tous les territoires de la République ? Je n’attends en réalité pas la réponse. » Face au ministre de l’Education nationale, la présidente de la délégation aux droits des femmes a plaidé pour l’effectivité de l’éducation sexuelle à l’école. Comme Annick Billon (UC) le rappelle, la loi Aubry de 2001 rend obligatoire « une information et une éducation à la sexualité dans les écoles, les collèges et les lycées à raison d’au moins trois séances annuelles et par groupes d’âge homogène ».

Son amendement étant passé sous les fourches caudines de l’article 40 (qui limite le pouvoir d’initiative des parlementaires en matière financière), c’est l’amendement de la socialiste, Marie-Pierre Monier, qui a été adopté.

« J’ai été alertée par des associations locales sur le fait que dans certains établissements, elles ne peuvent avoir lieu faute de personnels », fait valoir Marie-Pierre Monier en insistant sur le caractère indispensable de ces cours pour « la déconstruction des stéréotypes de genre, la lutte contre les violences faites aux femmes et la prévention contre les pratiques sexuelles à risque par les jeunes ».

L’amendement prévoit ainsi une rallonge de 250 000 euros de crédits supplémentaires pour garantir la tenue effective de trois séances d’éducation à la sexualité par an.

« Il y a un vrai travail à mener pour savoir combien d’établissements réalisent ce cours et il y a une deuxième question : qui réalise ces cours d’éducation ? C’est une discipline à part entière », a aussi soulevé, la présidente de la délégation aux droits des femmes, Annick Billon.

En face, le ministre de l’Education nationale s’est opposé à cet amendement rappelant qu’avec l’ancienne secrétaire d’Etat à l’égalité femmes hommes, Marlène Schiappa, ils avaient « conçu une circulaire pour l’effectivité des trois séances sur l’éducation sexuelle ».

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01217179_000043
7min

Politique

Conflit entre Israël et l’Iran : quel rôle peut jouer la France ?

Depuis les premières frappes israéliennes sur les sites nucléaires iraniens, la France a reconnu le droit d’Israël à se défendre. Dans un contexte de dégradation des relations diplomatiques entre Emmanuel Macron et Benyamin Netanyahou, la France n’a, toutefois pas encore, participer aux opérations de défense de l’Etat hébreu.

Le

Le Sénat augmente les fonds alloués à l’éducation sexuelle
3min

Politique

Congrès du PS : « le Parti socialiste devrait prendre ses distances » avec les propos de Jérôme Guedj sur Jean-Luc Mélenchon, estime Éric Coquerel

Invité de la matinale de Public Sénat, le député (LFI) et président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale a réagi à la déclaration de Jérôme Guedj sur Jean-Luc Mélenchon lors du Congrès du PS, le traitant de « salopard antisémite ». Éric Coquerel et la France insoumise demandent au Parti socialiste de « prendre ses distances » avec cette déclaration.

Le

Le Sénat augmente les fonds alloués à l’éducation sexuelle
3min

Politique

Brice Teinturier : « Il n'y a plus de débat en France, il y a de l'invective »

Lors de ses vœux, le Président a annoncé son souhait de voir les Français « trancher » sur « des sujets déterminants », ce qui laisse supposer que le chef de l'État envisage un retour au référendum. Néanmoins, les sujets sur lesquels les Français souhaitent trancher sont nombreux, pouvoir d'achat, fin de vie… Le référendum recolle-t-il vraiment les Français à la politique ? Invités de l’émission spéciale Dissolution, un an après, Brice Teinturier, Anne Levade, Laure Salvaing et David Djaïz tentent d'y répondre.

Le