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Devant 2 500 adhérents réunis en Congrès à Port-Marly dans les Yvelines, le patron de LR, Bruno Retailleau, a fixé le cap de sa famille politique à la veille de la probable chute du gouvernement Bayrou.
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Face à la suppression de la réserve parlementaire, votée cet été dans la loi de moralisation, le Sénat n’a pas dit son dernier mot. Ce mercredi durant l’examen du budget des collectivités, la droite sénatoriale a voté une nouvelle “réserve parlementaire” sous la forme d’une dotation de 86 millions d’euros de l’Etat aux petites communes qui serait répartie par les députés et les sénateurs.
L’amendement du sénateur centriste Hervé Maurey prévoit qu’une seconde partie de la dotation de soutien à l’investissement local (DSIL) soit abondée du montant de l’ancienne réserve parlementaire (86 millions d’euros) destinée aux communes, et relève de la décision des parlementaires. Cette dotation serait réservée aux communes de moins de 2 000 habitants.
Le sénateur (LR) de l’Hérault Jean-Pierre Grand a défendu en séance cet amendement : “Des députés qui ont supprimé la réserve parlementaire cet été, m’ont avoué avoir fait une grosse erreur. Alors qu’il n’y aura bientôt que 200 sénateurs et 400 députés, il nous faut maximiser la représentation nationale dans les territoires”.
La ministre auprès du ministre de l’Intérieur Jacqueline Gourault, venue défendre le budget des collectivités au Sénat, s’est opposée à la création de cette dotation : “Une subvention publique ne peut être distribuée par le Parlement au nom de la séparation des pouvoirs.” Pour la ministre, cette nouvelle forme de réserve parlementaire “serait inconstitutionnelle”.
Le texte issu de l’Assemblée nationale prévoyait de réaffecter les crédits de la réserve parlementaire entre les territoires ruraux (50 millions d’euros) et les associations (30 millions d’euros).
Cet été, lors de l’examen de la loi de moralisation de la vie publique, les sénateurs avaient refusé une suppression sèche de la réserve parlementaire, défendant les petites communes, et provoquant un désaccord avec l’Assemblée nationale.
Dans l’examen des crédits aux collectivités territoriales, les sénateurs ont notamment transféré de la région au département l’attribution de la dotation de soutien à l’investissement local. Ils ont garanti dans le temps les dotations de solidarité aux communes rurales ayant fusionné en commune nouvelle.
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