Le Sénat examine, ce mercredi, une proposition de résolution contre « les violences pornographiques »

Le Sénat examine, ce mercredi, une proposition de résolution contre « les violences pornographiques »

Une proposition de résolution destinée à « faire de la lutte contre les violences pornographiques une priorité des politiques publiques » est examinée en séance publique, ce mercredi au Sénat. Le texte, cosigné par 250 sénateurs, est issu des préconisations d’une mission d’information sur les dérives de l’industrie pornographique.
Simon Barbarit

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Laurence Rossignol (PS), Annick Billon (centriste), Laurence Cohen (communiste) et Alexandra Borchio Fontimp (LR), les quatre rapporteures de la mission d’information sur les dérives de l’industrie pornographique, sont à l’origine d’une proposition de résolution qui sera examinée en séance publique mercredi en début de soirée.

Cosignés par 250 sénateurs et 8 présidents de groupe, le texte qui appelle à « faire de la lutte contre les violences pornographiques une priorité des politiques publiques », devrait être largement adopté.

Une résolution n’a pas de valeur contraignante pour le gouvernement, elle marque l’expression d’un souhait ou d’une préoccupation des parlementaires.

Le texte reprend les principales préconisations du rapport de la mission d’information présentée en septembre 2022. Les sénateurs demandent notamment « un renforcement de l’arsenal pénal, des effectifs et des moyens matériels à disposition des services enquêteurs et des magistrats afin de lutter contre les violences pornographiques et d’empêcher la diffusion de contenus violents illicites ».

Le rapport du Sénat proposait de faire des violences sexuelles commises dans un contexte pornographique, un délit d’incitation au viol ou à une agression sexuelle. Le texte invite « le gouvernement à explorer toutes les mesures fiscales permettant de taxer l’activité de l’industrie pornographique et les milliards d’euros de profits qu’elle génère chaque année ».

Sur le volet protection des mineurs, la loi du 30 juillet 2020, qui contraint les sites pornographiques à mettre en place un contrôle de l’âge de leurs visiteurs est dans les faits pas encore appliquée. La proposition de résolution recommande de doter l’Arcom d’un pouvoir de police administrative lui permettant de prononcer des amendes dissuasives à l’encontre des sites diffusant des contenus pornographiques sans contrôle de l’âge des utilisateurs.

A ce sujet, le mois dernier, le ministre en charge du Numérique, Jean-Noël Barrot, a annoncé la mise en place d’un dispositif qui obligera les sites pornos à contrôler « réellement » l’âge de leurs utilisateurs, dès septembre prochain.

Enfin, les élus de la chambre haute soulignent la nécessité de rendre effectives les trois séances annuelles d’éducation à la vie affective et sexuelle dans l’enseignement primaire et secondaire, prévues par la loi depuis 2001.

 

Dans la même thématique

Deplacement du Premier Ministre a Viry-Chatillon
7min

Politique

Violence des mineurs : le détail des propositions de Gabriel Attal pour un « sursaut d’autorité »

En visite officielle à Viry-Châtillon ce jeudi 18 avril, le Premier ministre a énuméré plusieurs annonces pour « renouer avec les adolescents et juguler la violence ». Le chef du gouvernement a ainsi ouvert 8 semaines de « travail collectif » sur ces questions afin de réfléchir à des sanctions pour les parents, l’excuse de minorité ou l’addiction aux écrans.

Le

Turin – Marifiori Automotive Park 2003, Italy – 10 Apr 2024
6min

Politique

Au Sénat, la rémunération de 36,5 millions d’euros de Carlos Tavares fait grincer des dents. La gauche veut légiférer.

Les actionnaires de Stellantis ont validé mardi 16 avril une rémunération annuelle à hauteur de 36,5 millions d’euros pour le directeur général de l’entreprise Carlos Tavares. Si les sénateurs de tous bords s’émeuvent d’un montant démesuré, la gauche souhaite légiférer pour limiter les écarts de salaires dans l’entreprise.

Le