Le Sénat rétablit l’interdiction des substances identiques aux néonicotinoïdes
Supprimée en commission, le Sénat a réintroduit l’interdiction « des substances présentant des modes d’action identiques » aux néonicotinoïdes, sous le contrôle scientifique de l’Anses.

Le Sénat rétablit l’interdiction des substances identiques aux néonicotinoïdes

Supprimée en commission, le Sénat a réintroduit l’interdiction « des substances présentant des modes d’action identiques » aux néonicotinoïdes, sous le contrôle scientifique de l’Anses.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

En 2016, la loi sur la biodiversité avait interdit l’utilisation des néonicotinoïdes à compter de septembre prochain, avec des dérogations jusqu’en 2020. Le projet de loi agriculture et alimentation interdit quant à lui « l’utilisation des substances actives présentant des modes d’action identiques à celles de la famille des néonicotinoïdes ». Or, cette disposition contenue dans l’article 14 septies a été supprimée en commission lors de son passage au Sénat. À l’occasion de l’examen du texte dans l'hémicycle, lundi soir, les sénateurs l’ont réintroduite.

Plusieurs amendements avaient été déposés en ce sens, dont celui du sénateur centriste, Pierre Médevielle, membre de la commission d’aménagement du territoire. « Je suis contre toute interdiction de produits arbitraires sans aucun fondement scientifique » a-t-il précisé. Raison pour laquelle l’article 14 septies tel que rédigé par le Sénat prévoit une « consultation de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’environnement et du travail (Anses) sur le décret d’application qui précisera les modalités d’application de l’interdiction. « Il y a des produits de mêmes modes d’action (que les néonicotinoïdes) qui ont des métabolismes très peu toxiques et qui peuvent être considérés comme de très bons produits » a-t-il ajouté.

néonicotinoïdes: L'amendement de Pierre Médevielle rétablit l’interdiction des substances identiques aux néonicotinoïdes
01:31

 À noter que les sénateurs ont été partagés sur la réintroduction de cet article : 186 pour et 129 contre.

 

 

 

Partager cet article

Dans la même thématique

Le Sénat rétablit l’interdiction des substances identiques aux néonicotinoïdes
3min

Politique

Airbnb permet « payer les études de mes enfants », se défend cette propriétaire de Cagnes-sur-Mer

La France fait la part belle à Airbnb. La plateforme d’hébergement est désormais présente dans 80% des communes de l’hexagone. Une inflation des locations de courte durée qui a un impact direct sur la crise du logement. Dans certaines villes, le marché est saturé et le prix des loyers n’a jamais été aussi élevé. Mais pour certains propriétaires qui mettent leur bien en location, c’est aussi un revenu d’appoint utile pour entretenir leur patrimoine comme en témoigne Elodie Fakhfakh, face à trois sénatrices dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.

Le

Documentaire Churchill chef de guerre de Peter Bardelhe
3min

Politique

Et si Winston Churchill était le grand perdant de la victoire des alliés en 1945 ?

L’Histoire a retenu de Winston Churchill un héros triomphant au balcon de Buckingham Palace après la capitulation des nazis. Mais proclamer le signe de la victoire avec la main ne suffit pas, encore faut-il en récupérer les bénéfices. A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne a vu son influence dégringoler. Malgré les efforts du Vieux lion, les deux superpuissances, américaine et soviétique, ont imposé un agenda politique au détriment des intérêts britanniques. Le réalisateur Peter Bardelhe a fait le pari d’expliquer cette partie de poker diplomatique entre les vainqueurs de 1945 dans un documentaire Churchill, chef de guerre diffusé sur Public Sénat.

Le

Paris: Gerard Larcher elu President du Senat
3min

Politique

Échec de la CMP sur le budget : Gérard Larcher dénonce le « manque de considération » de Sébastien Lecornu à l’égard du Sénat

Le gouvernement et la majorité sénatoriale se renvoient la responsabilité de l’échec de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances 2026. Gérard Larcher répond à Sébastien Lecornu en défendant la position du Sénat pendant l’examen du budget et en dénonçant « le manque de considération » et « les mots excessifs » du Premier ministre.

Le