Le Sénat a décidé de transmettre à la justice les cas d'Alexandre Benalla, Vincent Crase et Patrick Strzoda, directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, pour suspicion de faux témoignage devant une commission d'enquête parlementaire, selon des membres de son bureau réuni jeudi.
Le Bureau du Sénat a également décidé, lors d'un vote à huis clos et à main levée, de transmettre au parquet les déclarations sous serment devant la commission d'enquête sur l'affaire Benalla d'autres collaborateurs d'Emmanuel Macron. Parmi eux figurent le secrétaire général Alexis Kohler et le général Lionel Lavergne, chef du groupe de sécurité de la présidence, selon ces sources.
Pour ces autres collaborateurs du président, le Sénat transmettra la liste des "incohérences" et "contradictions" relevées par la commission d'enquête sénatoriale, qui a rendu le 20 février un rapport accablant, montrant des "dysfonctionnements majeurs" au sommet de l'État, a précisé à l'AFP un des membres du bureau. Au parquet de voir quelles suites donner, ajoute-t-il.
De gauche à droite: Patrick Strzoda, Alexis Kohler et Lionel Lavergne
AFP/Archives
"Benalla, Crase et Strzoda signalés au Procureur de la République de Paris pour faux témoignage par le Bureau du @Senat. Les autres collaborateurs du Président de la République sont également transmis au Parquet qui en fera son affaire", a tweeté un autre membre du bureau, le socialiste Vincent Lurel.
La justice va devoir décider maintenant s'il y a eu, lors de leurs auditions devant la commission d'enquête, faux témoignage, un délit passible de cinq ans de prison et 75.000 euros d’amende.
Cette décision du Bureau du Sénat concernant des très proches d'Emmanuel Macron constitue un nouvel épisode du rapport de force entre l'Elysée et la chambre haute, dominée par l'opposition.
Interrogé par l'AFP, l'Elysée n'avait pas de commentaire à faire à chaud. "Dès lors que nous souhaiterons faire une réaction, nous vous la communiquerons", a-t-on déclaré à la présidence.
Le Premier ministre Sébastien Lecornu reçoit ce mercredi 17 septembre les représentants socialistes à Matignon. De nombreuses figures du bloc central appellent à trouver un accord avec le PS pour faire adopter le prochain budget. Pour Christophe Béchu, secrétaire général d’Horizons, il faut « bien entendu » faire des concessions à la gauche dans cette optique, explique-t-il dans la matinale de Public Sénat.
Plus d’1,3 million de personnes auraient signé la pétition de Philippe De Villiers en faveur d’un référendum sur l’immigration, dont certains cadres LR, comme Laurent Wauquiez. L’idée d’élargir les conditions du recours au référendum de l’article 11 de la Constitution aux questions migratoires avait été portée en 2023 par l’ancien président du groupe LR du Sénat, Bruno Retailleau avant d’y renoncer faute de majorité.
Chauffeur et secrétaire payés par l’État, protection policière sans limite de durée… Ces privilèges des ex-Premiers ministres vivront leurs dernières heures au 1er janvier 2026. Sébastien Lecornu veut solder un dossier sensible, au nom de l’exemplarité.
Le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, poursuit ses concertations après sa nomination à Matignon. Il rencontrera mercredi plusieurs partis de gauche, dont le Parti socialiste. « Il aura devant lui une opposition déterminée à obtenir des victoires pour les Français », promet le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, ce mardi 16 septembre.