Le Sénat, une « force de coconstruction au service des territoires », pour Élisabeth Borne

Le Sénat, une « force de coconstruction au service des territoires », pour Élisabeth Borne

Devant le Sénat, Élisabeth Borne a exposé les « priorités » de son gouvernement qui touchent spécifiquement la Haute assemblée, chambre des territoires, à savoir les collectivités locales.
Simon Barbarit

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« Dans certains domaines et pour certains textes, au-delà de ce que la Constitution prévoit, le travail parlementaire pourra commencer dans cet hémicycle avant de se prolonger à l’Assemblée nationale. Ainsi le Sénat pourra pleinement agir comme force de coconstruction au service des territoires et des Français », a-t-elle promis après sa « déclaration d’amour » aux sénateurs.

Sur la méthode, la Première ministre a, comme d’autres avant elle, assuré que son gouvernement travaillerait « en lien étroit avec les élus locaux, les meilleurs connaisseurs de leurs territoires » comme l’a montré « la crise sanitaire ». Élisabeth Borne précise que les élus seront associés à chaque projet.

« Pas de grands bouleversements dans les compétences des collectivités », mais le conseiller territorial, réforme de Nicolas Sarkozy supprimée par François Hollande, fera son retour. « Il peut être l’occasion d’une complémentarité plus forte entre département et région », a-t-elle esquissé sous les applaudissements de l’hémicycle.

Comme elle l’avait affirmé à l’Assemblée, elle veut aussi continuer « la logique de différentiation » dans les territoires. « Bien sûr, il y a des enjeux communs, mais la justice territoriale ce sont des solutions différenciées ».

Le sujet de « l’autonomie » de la Corse s’était invité dans la campagne présidentielle, « le cycle de discussions avec les élus et les forces vives sera relancé dans les prochains jours. Il doit aboutir à des solutions concrètes pour tous les Corses et notamment la jeunesse […] Nous sommes prêts à ouvrir tous les sujets y compris institutionnels », a-t-elle lancé.

L’Outre-mer n’a évidemment pas été oublié par la locataire de Matignon quelques jours après l’appel des présidents des régions de Guadeloupe, Réunion, Mayotte, Martinique, Saint-Martin et Guyane pour que l’Etat change ses politiques d’aide au développement de leurs territoires frappés par la pauvreté.

« Les Outre-mer ce sont des trésors de biodiversité, des places fortes de souveraineté […] Dans les Outre-mer, la promesse républicaine doit être tenue », a-t-elle affirmé en citant la lutte contre la vie chère, pour le développement économique et l’emploi, contre la délinquance et l’immigration illégale. Enfin, Élisabeth Borne assure qu’elle prendra « toute sa part » à l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie.

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