« La France n’est pas seulement Paris. » A la tribune de la Haute assemblée, le sénateur PS, Patrice Joly, a défendu sa proposition de résolution pour l’instauration d’un agenda rural européen, jeudi 4 novembre. Voté par le Sénat ce texte, n’a pas de valeur contraignante et se borne à marquer l’expression d’un souhait. En l’espèce, celui d’une meilleure considération des territoires ruraux en France et en Europe par l’instauration d’un agenda rural européen.
A l’instar de l’agenda urbain lancé par l’Union européenne en 2015, l’agenda européen entend « offrir une vision à long terme pour les territoires ruraux et stimuler leur développement ».
« Qu’est-ce que la ruralité ? 80 % du territoire, 30 % de la population en France comme en Europe », fait valoir Patrice Joly. Et pourtant, la ruralité est « oubliée des politiques publiques, oubliée au profit d’une logique de métropolisation inconsidérée ».
Les inégalités sont encore trop fortes entre les territoires urbains et les territoires ruraux. Selon l’étude réalisée par l’INSEE, les habitants du rural vivent deux ans de moins que ceux des villes. Les déserts médicaux, les zones blanches ou les inégalités scolaires sont autant de problématiques saillantes que le sénateur souhaiterait voir aborder à l’échelle de l’UE.
« A travers cette volonté d’un agenda rural européen, nous souhaitons que l’Europe prenne en compte la question rurale au-delà de la PAC. Il s’agit d’apporter de réelles corrections aux fragilités des ruralités en permettant la montée en puissance des dispositifs et en mettant en place un grand plan d’action en faveur de ces territoires », soutient Patrice Joly.
« Le gouvernement salue très favorablement cette proposition de résolution », a réagi le secrétaire d’Etat de la transition numérique, Cédric O. Le texte a été adopté à l’unanimité par le Sénat.