Politique
Invitée de la matinale de Public Sénat, Sophie Primas a annoncé que le débat sur l’identité nationale, voulu par François Bayrou, sera lancé « début avril ».
Le
Par Alizé Boissin
Temps de lecture :
3 min
Publié le
« Dans le contexte de crise exceptionnelle que nous vivons, chacun de nos concitoyens devrait avoir les moyens d’acquérir ce nouveau matériel de prévention médical pour se protéger et protéger les autres face à la pandémie. C’est une question d’égalité d’accès à la santé ». C’est avec ces mots que, lundi 27 avril, le sénateur de l’Essonne, Olivier Léonhardt, interpellait le ministre de la Santé. Pour l’élu, il est nécessaire d’obtenir le remboursement des masques de protection. « Si on calcule, le port des masques pour une famille de 4 personnes demande un budget entre 150 et 200€, c’est beaucoup d’argent ! » insiste Olivier Léonhardt. Il souhaite que l’Assurance maladie et les mutuelles absorbent ce coût.
Plus précisément, il demande au gouvernement de permettre le remboursement des masques sur « la base de 5 euros par masque et par personne » et de « négocier avec les complémentaires santé un effort de participation ».
Une demande qui s’inscrit pour le sénateur, dans la tradition sociale française. « Il faut s’inscrire dans l’histoire de notre pays. Notre atout, c’est d’avoir mis en place le système de la sécurité sociale dès la fin de la Seconde guerre mondiale. La situation actuelle ne correspond pas à notre pays (…) il faut que la France reste la France ». Pour appuyer sa demande, l’élu compare la situation du remboursement des masques dans d’autres pays : « en Autriche, la question est sur la table et la Turquie distribue des masques gratuitement » argumente-t-il.
Ainsi, l’ancien maire de Sainte-Geneviève-des-Bois a doublé sa demande d’une pétition en ligne, « la lutte contre le Covid-19 est universelle et les moyens de protection donnés à l’ensemble de la population doivent plus que jamais l’être également ». En deux jours, sa pétition atteint près de 800 signatures.
Le sénateur l’avoue : il ne sait pas combien coûterait ce type de remboursement à l’Etat. Mais pour lui, « la santé doit être le problème numéro 1, on peut peut-être faire des économies ailleurs… » souffle-t-il.
Le sénateur s’inquiète également du « trafic » de masques « dont certains profitent, c’est devenu dingue ! ». « Quand vous voyez les mêmes masques dont le prix peut être multiplié par 6, on ne peut pas continuer comme ça ». Des prix élevés mais les habitants de l’Essonne s’inquiètent également d’une pénurie de masque : « certains citoyens font 10 pharmacies pour trouver des stocks de masques » rapporte le sénateur. D’autres lui rapportent des faits étonnants : « On a vu des clients de grandes surfaces faire la queue plusieurs fois par jour pour acheter de gros stocks de masques… »
Pour rappel, en nombre de décès, l’Essonne est toujours le département le moins touché de la région Île-de-France. Le lundi 4 mai, le bilan était de 428 morts.
Questions au Gouvernement du 26 mars