C’est une figure du Sénat qui prend la tête de la région Bourgogne-Franche Comté. Le sénateur PS de Saône-et-Loire, Jérôme Durain, a été élu ce vendredi matin à la tête de l’exécutif régional, succédant à la socialiste Marie-Guite Dufay. Sans surprise, il a été élu par 54 voix contre 17 pour le candidat de la droite et du centre, Jean-Marie Sermier, selon Ici Bourgogne (ex-France Bleue). Le RN n’a pas pris part au vote.
A 56 ans, il prend ainsi la suite de Marie-Guite Dufay, qui, à 76 ans, souhaitait passer la main à mi-mandat et ainsi transmettre au mieux le flambeau, afin de tenter de conserver la région à gauche, en 2018, face à la menace du RN. Jérôme Durain est conseiller régional depuis 13 ans. Il dirigeait jusque-là le groupe socialiste à la région.
« Un homme de valeurs, travailleur, engagé » salue Patrick Kanner
Conséquence de cette élection : Jérôme Durain va devoir quitter son mandat de sénateur, conquis en 2014, en raison de la loi sur le non-cumul des mandats, votée sous François Hollande. Son président de groupe, Patrick Kanner, a fait le déplacement ce matin pour assister à son élection, tout comme l’ex-maire de Dijon, le ministre de l’Aménagement des territoires, François Rebsamen. Sur X, Patrick Kanner a félicité son « ami », « homme de valeurs, travailleur, engagé avec une belle ambition pour sa région ».
La présidente PS de la région Occitanie et présidente de Régions de France, Carole Delga, a salué aussi la désignation « d’un élu profondément attaché à la proximité et à l’écoute des territoires. Homme de dialogue et fin connaisseur des enjeux locaux comme nationaux, il a toujours défendu une action publique efficace, humaine et tournée vers l’avenir », souligne dans un communiqué Carole Delga.
Elu actif de la Haute assemblée, l’ancien premier secrétaire départemental du PS de Saône-et-Loire s’est récemment retrouvé sous les projecteurs, grâce à la commission d’enquête sur le narcotraffic. Son travail, aux côtés du sénateur LR Etienne Blanc, a débouché sur une proposition de loi transpartisane. Adopté à l’unanimité par le Sénat, le texte a été soutenu par le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, avant d’être définitivement adopté.