« Le séparatisme catalan est une revendication de riches » selon Chevènement
Invité de l’émission « On va plus loin », Jean-Pierre Chevènement, président de la Fondation pour l’islam de France, revient notamment sur ce qu’est le « chevènementisme », le « transpartisanisme » de Macron et la crise en Catalogne.  

« Le séparatisme catalan est une revendication de riches » selon Chevènement

Invité de l’émission « On va plus loin », Jean-Pierre Chevènement, président de la Fondation pour l’islam de France, revient notamment sur ce qu’est le « chevènementisme », le « transpartisanisme » de Macron et la crise en Catalogne.  
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Quelle est la meilleure définition du « chevènementisme » ? La sienne, estime calmement Jean-Pierre Chevènement, aujourd’hui président de la Fondation pour l’islam de France : « Il n’y a que moi qui puisse le définir. Mais je ne donne pas de brevet à ceux qui s’en réclament, ils sont libres ». Et de poursuivre : « C’est l’accent mis sur la République, bien sûr la souveraineté, sur un ordre international fait de nations responsables, sur une Europe qui s’appuie sur la volonté des nations qui la constituent. C’est évidemment une République qui tolère le débat et qui naturellement prend en compte un certain nombre de revendications politiques, sociales [et] démocratiques ».

Et quand il s’agit de dresser un parallèle entre la méthode Chevènement, à savoir se placer au dessus des partis et celle d’Emmanuel Macron, l’ancien ministre de l’Intérieur n’y est pas opposé mais il y met des nuances : « Il y a une toute petite différence, c’est qu’Emmanuel Macron a voulu sortir de cette espèce de duopole qui n’avait plus beaucoup de sens et il a eu raison de le faire. Il fallait beaucoup de détermination pour y parvenir. J’ai essayé de dessiner une voie alternative, c'est-à-dire de montrer qu’une autre politique était possible. Tandis qu’Emmanuel Macron est resté dans le « en même temps ». Il est de droite et de gauche. Et moi je pense qu’il y a forcément un troisième terme.  C’est thèse, antithèse, synthèse. Donc il faut chercher à inventer. Mais je pense qu’Emmanuel Macron est suffisamment intelligent pour inventer ».

Interrogé également sur la crise catalane, Jean-Pierre Chevènement lâche : « En Catalogne, le séparatisme catalan est évidemment une revendication de riches. C’est le rejet du reste de l’hispanité, qui va au-delà de l’Espagne (…) On observe cette montée des séparatismes [en Europe ] (…) et je rappelle que c’est comme ça qu’a commencé la guerre de Yougoslavie, quand la Slovénie et la Croatie, qui étaient les deux états fédérés les plus riches, ont voulu devenir indépendantes. »

Partager cet article

Dans la même thématique

« Le séparatisme catalan est une revendication de riches » selon Chevènement
4min

Politique

711 jours otage au Mali : « C’est l’histoire la plus extraordinaire et terrible de ma vie » raconte Olivier Dubois

C’est un journaliste pas comme les autres. Parti interviewer un lieutenant djihadiste à Gao au Mali en mars 2021, il n’en revient que près de deux ans plus tard, après avoir été capturé par des terroristes. Une expérience marquante qui a chamboulé sa vie. Sa passion du journalisme est-elle toujours intacte ? Comment tenir dans de telles conditions, mais surtout comment se reconstruire ? Olivier Dubois répond à ces questions dans l’émission Un monde, un regard de Rebecca Fitoussi.

Le

« Le séparatisme catalan est une revendication de riches » selon Chevènement
3min

Politique

Fin des moteurs thermiques en 2035 : « Si on n’a pas de période de transition, c’est du suicide économique » selon l’eurodéputé belge Benoît Cassart

D’ici à 2035, la vente des ventes de voitures thermiques neuves sera interdite. Un objectif remis en cause par la droite européenne et les défenseurs de l’automobile. Un enjeu majeur pour l’Union, où 8 véhicules neufs sur 10 roulent encore à moteur thermique. Voiture thermique stop ou encore on en débat dans l’émission Ici L’Europe présentée par Caroline de Camaret et Alexandre Poussart.

Le

MIGRANTS – CALAIS – CLASK DUNES
8min

Politique

Accord franco-britannique sur les migrants : « On va se renvoyer à la frontière les migrants dans un jeu de ping-pong », dénonce l’écologiste Guillaume Gontard

L’accord sur les migrants annoncés par Emmanuel Macron et le premier ministre britannique Keir Starmer est accueilli froidement au Sénat, à droite, comme à gauche. Du côté de Calais, « la situation est lourde à supporter », rappelle le sénateur LR du Pas-de-Calais, Jean-François Rapin.

Le