Invités de l’émission Extra Local, le communiste Léon Deffontaines et l’eurodéputée Place publique Aurore Lalucq ont tous deux dénoncé l’action menée contre Raphaël Glucksmann, en marge d’une manifestation du 1er mai à Saint-Etienne.
« Le sujet de la vaccination obligatoire pour certaines professions est un peu étrange », estime Ian Brossat
Publié le
Le débat est remis sur la table. Depuis que l’Académie de Médecine a préconisé de rendre le vaccin obligatoire, les responsables politiques s’interrogent sur cette opportunité. Invité de la matinale de Public Sénat « Bonjour chez vous », le porte-parole du PCF et adjoint à la mairie de Paris, Ian Brossat, a indiqué trouver « un peu étrange la discussion au sujet de la vaccination obligatoire ». Il estime ainsi que l’on « prend les choses à l’envers » : « Beaucoup de gens qui souhaitent se faire vacciner n’ont pas pu le faire ». S’il n’en est pas moins pro-vaccination, il estime qu’il faut d’abord « augmenter » le rythme de vaccination, certaines professions n’ayant pu se faire vacciner en priorité, comme les enseignants.
Ian Brossat observe par ailleurs que la France pourra se passer du vaccin obligatoire, « car on voit au fur et à mesure que les Français sont de plus en plus favorables à la vaccination. » Concernant l’autre débat, celui de la vaccination des enfants, ce proche de la maire de Paris, Anne Hidalgo, s’est dit « pas fermé à l’idée ». Mais pour l’instant, « vaccinons les adultes. Nous sommes considérablement en retard par rapport à certains de nos pays voisins », remarque-t-il. Et d’avancer le chiffre de 14 % de la population française vaccinée avec une première et une deuxième dose. « C’est même moins que l’Espagne », souligne-t-il.
Sur le pass sanitaire, même réponse : le communiste n’a pas « d’hostilité » au dispositif, mais veut d’abord voir la courbe du rythme des vaccinations monter. Selon lui, une partie de la « clé » pour accélérer la tendance serait la « levée des brevets », soutenue par le président américain Joe Biden et Emmanuel Macron. « On a besoin d’aborder ce débat pour des raisons financières. Ce qui est préparé, c’est un véritable hold-up sur la sécurité sociale. Elle se retrouvera ruinée car on sera dans la main des Big pharma », croit savoir l’élu parisien.